Ce qui est chouette avec Tagada Jones, c'est que tout le monde s'en prend plein la gueule! Principalement au niveau des textes qui sont finalement la bande-son d'un meeting Attac version punk/hardcore ou serait les paroles que pourrait écrire le moustachu José Bové si il kiffait The Exploited. Alors c'est clair que cet "Envers du décor" de ces acharnés de la route (déjà 600 concerts en 9 ans d'existence dans un paquet de pays) est un pur manifeste contre les OGM, la Star Academy, la corruption, la manipulation médiatique du thème de l'insécurité etc... Certains diront qu'ils trouvent ça démago, je dois dire que j'ai trouvé les paroles de Gus plutôt réussies. Il évolue dans un style hargneux, assez punk, et parfois un peu lofoforien tandis que son acolyte à la guitare pousse quelques growls bienvenus qui mettent une ambiance plus underground. Vous l'aurez compris Tagada Jones n'est pas le genre de groupe qui rigole même si leur musique n'est pas ce qu'on appelle sur VS, de la musique "extrême". Le groupe ferait plutôt penser à une version light de The Exploited qui aurait acheté un cerveau. Mais on saluera l'engagement du groupe dans des causes qui n'intéressent pas tout le monde et cette chronique n'est pas un moyen d'exprimer mes positions politiques. La puissance du groupe doit prendre un envol considérable sur scène et il doit mettre tout le monde dans sa poche dés le premier morceau... Alors si cet "Envers du décor" n'est peut être pas le disque de l'année, il n'en reste pas moins un album énergique, sautillant, excitant et revendicateur comme un syndicaliste enragé, qui vous donne l'irrésistible envie de sortir tous vos sacs remplis de merdes sur le trottoir et de les faire tourner en l'air pour faire changer le cours des choses dans ce monde moisi. Tagada Jones n'aime pas le capitalisme et Picsou et le fait savoir... http://www.tagadajones.com


Rédigé par : swervedriver | 13,5/20 | Nb de lectures : 9012