T.O.Y. - White lights (E-Wave/Drakkar/BMG) - 20/11/2003 @ 14h45
L'une des grandes particularités de la scène electro/indus est que la plupart des formations sont axées autour d'une seule personne, une sorte de maître à penser qui représente à lui seul tout l'esprit et toute la créativité du projet. On peut citer :Wumpscut: qui n'est formé que de Rudy Ratzinger, Das Ich qui doit tout à Bruno Kramm, Terminal Choice et Blutengel qui ont germé dans l'esprit de Chris Pohl, Apoptygma Berzerk qui est dirigé d'une main de fer par Stefan Groth, etc... Je pourrais d'ailleurs en citer plusieurs dizaines. Le genre ne s'accomode de toute façon pas beaucoup de l'esprit de groupe et les têtes pensantes sont rarement plus que deux. Dans le cas de T.O.Y., le grand chef s'appelle Volker Lutz et on lui doit déjà le projet Evil's Toy qui a été tué dans l'oeuf pour laisser la place à ce T.O.Y. à la consonnance beaucoup moins sombre. Le premier opus de T.O.Y. "Space radio" sorti il y a deux ans avait pas mal tourné dans ma platine et son alliance entre la synthpop et l'EBM avait fait pas mal d'émules, en particulier sur les dancefloors allemands. Ce "White lights" se situe clairement dans l'esprit du premier disque par ses caractéristiques qui représentent désormais la marque de fabrique du groupe : des mélodies à la fois planantes et dansantes, des titres construits tout en harmonie dans la lignée d'un De/Vision ou d'un Wolsheim, des beats réguliers et jamais agressifs et surtout la très belle voix de Volker Lutz qui peut faire penser à celle de Steffen Keth (De/Vision) dans un registre peut-être un peu plus optimiste. Ce dernier pousse d'ailleurs la chansonnette sur l'aérien "The sky is the limit". Comme la tradition synthpop le veut, la musique n'est jamais agressive, ni dérangeante ni trop rapide, et part belle est faite à la mélancolie. Quand les beats se font un peu plus insistants c'est simplement pour amener le refrain comme sur "Long distance ride" ou pour se faire particulièrement dansant comme sur le très bon "Fairytale". Destiné à ceux qui aiment la pop électronique, genre honteusement ignoré en France, cet album est tout simplement beau, reposant et est propice à la relaxation. Même si T.O.Y. ne figure pas encore au top des formations de synthpop en raison de son absence de véritable tube (à part le génial titre éponyme du premier album), il tient bien la comparaison avec ses acolytes de De/Vision, Camouflage, Wolfsheim ou Days of Fate. Dépaysant.
Une version limitée avec un deuxième CD de remixes par In Strict Confidence et 18 Summers entre autres est également disponible et un side-project nommé Starqube vient de voir le jour.
http://www.toy-music.com
Rédigé par : Loufi | 16/20 | Nb de lectures : 7733
Comme tu dis, "genre honteusement ignoré en France", pays de Radio Nostalgie et de Pop Star Academy.
Tiens bon Loufi, y en a au moins un que tes kros de synth pop intéresse !!
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Une version limitée avec un deuxième CD de remixes par In Strict Confidence et 18 Summers entre autres est également disponible et un side-project nommé Starqube vient de voir le jour. http://www.toy-music.com
Rédigé par : Loufi | 16/20 | Nb de lectures : 7733