Comme je sais que nombreux d'entre vous ne lisent pas les chroniques en entier et se content de lire la note, l'identité du chroniqueur et quelques fois les premières lignes, n'y allons pas par 4 chemins : "The burden of will" est un premier album dévastateur pour le groupe francilien T.A.N.K. qui s'inscrit comme ma révélation de l'année 2010.

Vous avez peut-être bien déjà entendu parler de T.A.N.K avant de lire cette chronique, que ce soit suite à la sortie de leur premier EP ou encore pour les participations du groupe au festival WACKEN OPEN AIR et METAL CAMP 2009 après avoir remporté le Metallian Battle Contest. J'avoue que je ne connaissais pas du tout le groupe et que je méfie même souvent de ce genre de tremplin, c'est l'oreille innocente que j'ai découvert ce premier opus enregistré au printemps 2009 et qui sort aujourd'hui dans un quasi anonymat via le label Symbol Music.

Le groupe formé en 2008 rassemble les guitaristes Edd et Symheris (S-Project), le chanteur Raf (ex-Admiral’s Arms), le batteur Clément (One Way Mirror, Zuul FX) et le bassiste Oliv’ (Crystal Wall), bref un ensemble de zikos ayant déjà une certaine expérience ainsi qu'une habitude de la scène que ce soit avec T.A.N.K. ou leurs autres groupes.

THINK OF A NEW KIND (<=> T.A.N.K.) évolue dans un registre death mélodique scandinave au sein duquel viennent s'inscrire des touches thrash et metalcore, le tout étant mis en lumière par une production précise, chaude et carrée réalisée par Guillaume Mauduit au Studio-Sainte Marthe (Zuul FX, No Return, Lazy.). "The burden of will" propose 13 titres pour 55 minutes de musique variant les plaisirs en ne proposant jamais 2 fois de suite la même chanson.

L’album débute par le sombre et soutenu "Disturbia", vient ensuite un des hits de l'album avec "T.A.N.K 09", une composition accrocheuse à souhait qui se conclut par de superbes leads. "Corpse" suit tout en vitesse avant de céder la place à un refrain en voix claire imparable. "Brother in Arms" est un hymne melodeath en puissance avec une alternance de chant growlé puis hurlé pour aboutir à un refrain qui fait penser au meilleur d'In Flames du début des années 2000. "Idle Ghost" possède autant de variété que l'album, le titre débute par un solo purement heavy avant de laisser place à une cavalcade rythmique sur laquelle un chant hurlé se place pour ouvrir sur un refrain plus catchy, le titre se terminant sur une partie plus atmosphérique où rapparaît le solo initial. T.A.N.K. n'a pas peur de placer un titre instrumental au milieu de son disque ("Spiral Chains"), ce dernier ouvre sur "Pawns of the oracle" qui poursuit avec une orientation thrash mélodique et surprend par son pont acoustique situé en plein cœur de la chanson. L'album se conclut par l’énervé, speed et fédérateur "Destination".

On ne s'ennuie pas une seule seconde à l'écoute de ce premier opus terriblement dynamique et accrocheur. Si on notera la maîtrise technique de l'ensemble des musiciens, on notera également la qualité vocale du très performant Raf, ce dernier évoluant très majoritairement dans un style hurlé tout en alternant avec des parties growlées et un chant clair maîtrisé.

Les influences du groupe sont avant tout à chercher du côté de la scène death mélodique scandinave. L'ombre du grand In Flames (époque "Colony" et "Reroute to remain") plane souvent sur l'album, mais on pense également à Nightrage, The Haunted et Arch Enemy. Les influences US sont également présentes avec des réminiscences de Lamb Of God ou Chimaira par instants.

Signalons la présence de 2 invités sur cet opus à savoir Steeve Petit (ZUUL FX) et Guillaume Bideau (MNEMIC, ONE-WAY MIRROR) pour des featuring très bien intégrés au style du groupe.

"The Burden of will" est une vraie réussite qui présente un groupe ayant toutes les cartes main pour s’imposer sur la scène française avant de s’attaquer au marché européen. T.A.N.K. est mon vrai premier coup de cœur de l’année 2010, le genre de groupe qui donne envie de s’investir et de les soutenir. Vous entendrez donc parler d’eux les prochains temps sur VS !


Rédigé par : VsGreg | 17/20 | Nb de lectures : 16963