SYSTEM SHOCK – Artic Inside (Karmageddon Media/PHD/Season of Mist) - 13/10/2004 @ 10h47
Autant être franc d’entrée de jeu, je m’étais dit en voyant ce disque arriver : putain, encore un groupe de death suédois, ça va être dur d’écouter un album que j’ai déjà du entendre trois cent fois ailleurs. J’avais à la fois tort et raison ; c’est bien du death suédois mais cette écoute d’un énième album du genre se révèle être agréable du fait de la volonté du groupe d’arrondir les angles à grand renfort de mélodies. En effet, excessivement mélodique la musique me ferait penser à du love metal version death. Oui, cela peut paraître contradictoire mais je vais tenter d’expliquer. On retrouve d’une part dans les riffs et les mélodies de System Shock le coté romantico mélancolique de la scène finlandaise dite « love métal », à ce titre les soli de grattes sont remplis de cette légère tristesse qui fait mouche à chaque fois. D’autre part on retrouve la vivacité du death suédois dans les rythmiques et surtout dans le chant. Pas de crooner goth ici mais un bon diable qui s’arrache les cordes vocales, désolé pour les midinettes (si quelques unes étaient toutefois restées jusqu’à la fin du quatrième morceau, le début tonitruant du cinquième aurait tôt fait de les faire fuir).
On peut donc décrire cet album comme du Dark Tranquillity période « the mind’s I » pour les riffs, mélangé à du To Die For pour la petite touche mélancolique avec un zeste de Crematory, surtout pour la place et l’utilisation du synthé dans la musique du groupe. Ce dernier ne part pas en duel avec les guitares mais reste là, toujours présent, pour asséner la petite mélodie qui va bien quand les grattes se calment pour le laisser s’exprimer. On trouve même quelques petits bidouillages plus modernes histoire de coller à l’air du temps. Plusieurs fois lors de l’écoute j’ai également pensé au défunt Eternal Tears of sorrow. Comme il ne faut jamais dire jamais, le septième titre « bleed it off » laisse apparaître timidement le chant clair (associé au chant guttural) et du coup se rapproche inexorablement de la scène finlandaise précitée même si le tempo est ici plus soutenu.
Bien sûr le groupe ne va pas révolutionner la face de la musique scandinave. Tout est propre, carré (merci la production tico tico) mais ce genre d’album ne s’adresse pas aux amateurs de sensations nouvelles. C’est le genre de petit album sympa qu’on écoute avec plaisir sans se prendre la tête mais qui je le crains se fera oublier bien vite. On se rappellera peut être de lui comme étant l’album qui a eu une vilaine pochette de Niklas Sundin d’habitude plus inspiré.

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Rédigé par : dark tranquilou | 13/20 | Nb de lectures : 8744




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