« Oh la vache », « ah les cons », ou encore « lala laaaaaaa » , voilà un bon résumé de ce dernier album de SOAD, « MESMERIZE ». Combien d’heures ai-je passé depuis à beugler lala laaaaaaaa comme un con dans la rue, ou a remplir la voiture d’un collègue de mes pellicules à headbanger dans un rond point, allez savoir. En tous cas, une chose est sure, le succès de cet album ne se jouera pas forcement sur la pochette comme ce fut sans doute le cas avec « STEAL THIS ALBUM »… C’est qu’il en détient du potentiel cet album pour recruter toute une horde de nouveaux fans…et en refroidir, ou du moins en décevoir, certains anciens,.

Après une petite intro joulie aux harmonies romantiques, déboule « BYOB » comme un métro, avec son riff d’intro aux vieux relents Maideniens. Voilà qu’arrive les refrain, avec son « Lala laaaaaaaa » (ca y est on y vient) et sa mélodie légèrement « radio-proof » (on y reviendra plus bas, pas taper, les gens), final sur fond de riffs punky et gros débit vocaux : ça se présente plutôt bien ! S’en suit un « REVENGA » toujours aussi rentre dedans, nuancé par un refrain entrainant à souhait, la formule est rudement efficace. Jettez une oreille sur le passage situé à 2.30’ : un gros riff tout glauque qui n’aurait pas déparaillé sur un album de metal plus sombre. « Ah les cons, c’est vachement bien » me dis-je « CIGARO » débarque alors, titre aux faux air d’opérette ultra burnée et de gros débit de double pédale ( !! ) sur 2’11 ; mais qu’ont ils mangé les bougres, je les conaissait pas aussi énervés ! Ces 3 titres risquent régaler à peu près tout le monde. On continue avec « RADIO / VIDEO » au couplet s’aventurant dans les contrées du zouk (et oui) ayant fonction de petite pause avant la tempête, tout en restant barré comme à leur habitude. Gritch gritch fait mon lecteur cd vers la piste suivante, les enchainements sont brefs, pas de longue plage de blanc entre les morceaux. Piste 06, « THIS COCAINE MAKES ME FELL LIKE I’M ON THIS SONG », typique SOAD, péchue, marqué d’une discrète inclusion de piano fort sympathique vers la fin. Petit bemol, à mon avis, de l’album, « VIOLENT PORNOGRAPHY ». On dirait presque la bande son de ‘System à la plage’, j’accroche moins, morceau suivant s’il vous plait. « QUESTION ! » me rappelle à l’ordre. Intro acoustique, couplet à la ryhtmique assimétrique et refrain mélancolique imparable : c’est tout simplement très joli. « SAD STATUE » nous réveille avec son flot de double pédale en ouverture ( !! encore ) et son riff thrashisant à souhait, suivi d’une alternance de mélodies posées et de couplet péchu, encore typique SOAD. On arrive déjà aux deux titres de fin, ca va vite, « MESMERIZE » est court (36’11 exactement). L’intro de « OLD SCHOOL HOLLYWOOD » sonne comme un gros riff d’indus, avec de sons de clavier de l’espace couplé à une voix de Astro le petit robot : ça ferait un super générique de série télé ), j’aime beaucoup, mais je ca risque faire grincer quelques dents. Le tout s’achève sur le plus long titre de l’album (5’20, ca reste raisonnable), « LOST IN HOLLYWOOD », ballade lancinante qui va encore faire pleurer quelques jeunes tourterelles lors de leurs prochaines tournées.

Bilan : un album dynamique, très (trop) mélodique, une prod irrépochable de RICK RUBIN & ANDY WALLACE, et des morceaux parfois plus accessibles qu’auparavant. Cet album sonne l’age de ce que d’autres appellent « la maturité », à savoir une certaine perte d’énergie crade et frénétique des débuts au bénéfice d’une musique plus métissée. Mon opinion reste que c’est un excellent brulôt qui se doit de passer entre vos oreilles !


Rédigé par : Commissaire Biales | 17/20 | Nb de lectures : 14648