Nous arrivant de Bergen en Norvège voici que débarque le groupe SYRACH que pour ma part je ne connaissais absolument pas. Ce ne sont pourtant pas des petits nouveaux, puisqu'ils affichent près de quinze années d'existence au compteur et qu'ils ont déjà sorti une tripotée de démos et un premier album, il y a plus de dix ans avant de sortir d'hibernation l'an dernier et de nous pondre ce second album tout d'abord sorti sur un obscur label norvégien avant que Napalm Records n'ait la fabuleuse idée de le ressortir avant que tout le monde puisse en profiter.

Personnellement je m'en serais bien passé car j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé ce que cet album avait de bien intéressant à apporter à la scène doom. Musicalement le groupe bouffe à tout un paquet de râteliers, donnant alternativement dans un doom death pataud (le début "The firm grim of death" qui s'énerve tout de même un peu par la suite) ou dans des parties plus orientés métal symphonique sur lesquelles Silje Wergeland, la chanteuse de OCTAVIA SPERATI (groupe de doom gothic norvégien ayant sorti deux albums) vient pousser la chansonnette.

Heureusement pour moi les interventions de ladite chanteuse ne sont pas trop nombreuses. C'est généralement Ripper qui tient le micro. Car, en effet, Kenneth Olsen, le chanteur, a pour surnom "Ripper". Je ne sais pas d'où il le tire mais ce n'est sans doute pas d'un quelconque talent de chanteur comparable à celui de l'autre Ripper, à savoir Tim Owens ex-JUDAS PRIEST et depuis peu ex-ICED EARTH. En effet son registre, résolument orienté dans le guttural et qui tente vaguement d'imiter Aaron Stainthorpe de MY DYING BRIDE est franchement loin d'être convaincant.

Niveau guitare on est pas mieux servi, surtout du côté des solos qui ont toujours l'air d'être joués par un gars qui en veut mais qui n'est pas très doué et qui donc s'applique mais lentement. On se retrouve alors avec l'impression qu'il manque un second guitariste pendant les solos, sauf qu'ici des guitaristes, il y en a bien deux.

Vous l'aurez donc compris, cet album est aussi indigeste qu'une galette à la frangipane pas fraîche, bref, SYRACH ne fera pas un tube...


Rédigé par : Sheb | 08/20 | Nb de lectures : 10350