Il fallait bien que ça arrive un jour… à force de traîner avec des trues plus ou moins douteux, Prince de Lu le crapuleux nous a refilé la vérole. C'est donc sous antibiotique qu'il faut aborder ce groupe qui viendra vous pincer les chancres! Shplaff!
Une giclée par-ci, une giclée par-là!

SYPHILIS débarque de sa Picardie natale pour déverser gonorrhées, tréponèmes pâles (rhaaaa… stouquette) et surtout six excellents titres de Brutal Death dans l'intimité de vos orifices auditifs et plus si affinités. La musique de SYPHILIS s'enfonce dans la matrice moite et duveteuse du gros bourru Old School pour en extirper un nectar gluant qui évoquera la grande époque de CANNIBAL CORPSE. C'est bien une plâtrée de Brutal Death direct et bien adipeux qui se mélange à du PROSTIPUTE DIFIGUREMENT qui viendra vous badigeonner la frimousse! Du gros, du gras, du grivois : SYPHILIS ratatine tout ce qui bouge sans chercher à épater la galerie, leur Brutal Death bien que sobre et rustique reste extrêmement jouissif et primaire. On butine les rondelles de SEVERE TORTURE, de BEHEADED avant d'aller culbuter à couilles abattues une certaine modernité proche de HATE ETERNAL. Cette alliance entre Death bougon et Brutal Death orienté "blasts à fond les ballons" donne un résultat plus qu'au poil. On est balloté entre des Mosh parts gorgées de groove et des rafales de férocité qui pourraient faire songer à une sorte de AGIEL débarbouillé de son aspect grandiloquent…

Cette galette pleine de bonheur pétrie de Brutal Death porcinet est tout simplement excellente… Difficile de trouver une tare à ces six titres. Ça groove à s'en péter le frein, la voix glaireuse digne des compotes de luettes de LIVIDITY est remarquable, l'ambiance tantôt old school tantôt moderne est un enchantement, les riffs labourent le crâne et la prod' est aux petits oignons… tout glisse et coulisse à merveille! Une rondelle bien huilée dans laquelle on pénètre avec frénésie. Le seul grumeau vient du classicisme un poil trop prononcé… Mais SYPHILIS est encore jeune, la période d'incubation n'est pas encore terminée. L'infection a déjà commencée et a fait une première victime : Bon Jovi. Le disque s'achève en effet sur une reprise syphilitique de "Living On A Prayer" à la sauce picarde… Héhé!

Bref, sortez couvert ou soyez sûr d'être le prochain à subir cette décharge de Brutal Death vénérien!


Rédigé par : Cobra Commander | 8/10 | Nb de lectures : 11603