Andy B. Franck nous avait prévenu, ce cinquième album de Symphorce va bastonner sévère.
On est déjà mis dans l’ambiance par cette pochette peu accueillante (que je trouve personnellement hideuse et peu adaptée au style pratiqué par Symphorce)
Et ce n’est pas le premier titre « Darkness fills the sky », dont le riff d’intro me fait penser à du Nevermore, qui le fera mentir. Mais comme on le verra par la suite, tout n’est pas de la même teneur.
Ca ne veut pas dire pour autant que ce « Become death » n’est pas à la hauteur de nos attentes, loin de là même. Pourtant il avait de quoi être anxieux le chanteur de Brainstorm qui, avec « Twice second » et « Godspeed », avait placé la barre très haut.
Personnellement, je pensais que le groupe allait finir par tourner en rond, et le second titre « condemned », dont le refrain est un auto plagiat flagrant de « Everlasting time » tiré de Godspeed , tend à me donner raison. Malgré tout, au fil des écoutes même ce titre procure un certain plaisir et l’on peut se rendre compte de quelques différences entre les deux titres (même si sur le fond ça reste très proche).
Pour la suite, on se retrouve avec de nouveaux éléments auxquels le groupe ne nous avait pas habitué, comme cette intro clavier de « In the hopes of a dream » qui aurait très bien pu être faite par un Tiamat ou un Paradise Lost. Je vous rassure de suite, seule l’intro de ce titre peut être assimilée à ces groupes, ce même si la mélodie clavier revient au cours du titre. On retrouvera également ces influences lors des couplets de « Inside the cast » sur lequel le chant d’Andy est méconnaissable ! C’est d’ailleurs la vraie nouveauté de ce « Become Death ».
Rien à voir avec ce qu’il peut faire avec Brainstorm, ni avec ce qu’il a pu faire sur les anciens Symphorce !
Bien plus varié, avec des intonations graves poussées à leur maximum sur les couplets qui tranchent avec des refrains plus aigus (mais jamais sur-aigus), et surtout un traitement général du son de la voix qui la rend vraiment attirante : un des points forts de cette galette. Ajoutez à cela des refrains en béton armé qui vont faire un malheur en concert, des riffs guitares qui risquent de provoquer de nombreux torticolis, et surtout des changements incessants de rythme qui ne nous laissent pas le temps de nous ennuyer.
Symbole de ces changements le titre « No final words to say » lorgne par moment du côté du Hard FM, tandis que le dixième et dernier titre « Lies » voit son intro et son outro composées de samples électro assez déroutants alors que le refrain s’avère être dépressif à souhait. Un des refrains heavy les plus tristes qu’il m’ait été donné d’entendre.
Tous ces mélanges peuvent paraître déroutant au début mais s’avèrent si séduisants au fil des écoutes. Ce n’est vraiment pas le genre d’opus que l’on remise au placard au bout de quelques écoutes tant il s’avère riche d’éléments improbables pour un disque de Symphorce.
Seul petit bémol, 10 titres seulement, j’en aurais bien pris deux de plus au moins. Mais ça donne vraiment envie de l’écouter en boucle tant il n’y a rien à jeter (si ce n’est ces quelques délires en fin de CD sur une piste cachée)
Si vous avez aimé les deux précédents opus et que vous êtes un tant soit peu ouvert d’esprit, cet album est fait pour vous.
A noter qu’une version limitée de l’album est vendue avec un DVD (que je n’ai pu voir malheureusement) qui semble contenir un concert de 45 minutes filmé en Hollande.
Pour vous faire une idée plus précise, rendez vous sur leur site où de nombreux titres sont écoutables.


Rédigé par : Metal Militia | 17/20 | Nb de lectures : 11803