Eh oui c'est moi qui m'y colle, et je dois avouer honteusement avoir soudoyer notre vénéré VSGreg (loué soit-il) pour kroniker cet album. Il est vrai qu'il était attendu comme le messie cet inespéré album de SYL, puisque de l'avoeux du concerné son projet SYL était aux oubliettes... notre homme semblait en paix avec lui même. Malheureusement les évènements du 11 septembre on réveillé en lui certaines choses, et pour notre plus grand bonheur, ont relancé la machine SYL. Alors quid de l'album le plus attendu de l'année (enfin surtout de votre serviteur).
Mmmmm à la première écoute j'étais un peu perplexe, car je ne retrouvais pas ce mur sonor qui était la marque de fabrique du groupe. Avait-il disparu, étais-je devenu sourd, serais-je augmenté cette année, allais-je m'inscrire à la star academy 3 ? Autant d'interrogations qui m'ont poussé à ré-écouter le disque un peu plus tard, et là miracle ... non il est toujours là le fameux mur sonor, mais distillé avec plus de parcimonie. On a pu lire que le disque est moins violent, plus heavy ... je ne suis pas trop d'accord, pour moi la violence est mieux repartie et donne au tout un aspect moins compact qu'auparavant mais surtout plus "lisible" si j'ose dire. Bien sûr il est clair que tous les projets du sieur Devin se retrouve un peu dans ce disque mais si on analyse le concept SYL, à savoir qu'il représente tout le côté négatif, indéniablement ce disque est violent, ultra violent même ("Rape Song"), et le tout est encore exacerbé par les passages un peu plus cool voir aériens (par ex, le refrain d'Aftermath qui contraste avec le riff un peu technoïde). Ce qu'on a un peu perdu par rapport à City c'est le côté Indus de la musique, ça c'est indéniable. Mais la patte SYl est toujours là, à savoir la batterie pachydermique de Gene "the Poulpe" Hoglan, les grattes ascérées et le chant magique de Devin. Tantôt hurlé à l'époumonnade, tantôt si fluide, presque évident ... bref j'ai usé de tous les superlatifs de mon maigre vocabulaire, mais le chant est vraiment mieux mixé que sur City, d'ailleurs toute la prod' est excellente, on entend parfaitement chaque instrument et c'est peut-être pour cela qu'on peux penser un moment avoir perdu en densité. Et que dire des compos ... qu'elles sont géniales, qu'elles vous scotch sur votre fauteuil, qu'elles restent ancrées dans votre petite tête toute la journée ... bref du grand art. Pourquoi tous les albums ne sont-ils pas comme celui-ci ?
Jamais l'abum ne faiblit en intensité, et ce jusqu'à la fin avec son tiercé gagnant, "Force Feed" mélange de d'agressivité et de douceur (ma préférée avec pas mal d'influence Ocean Machine), suivi de "Dirt Pride" véritable cavalcade rythmique et de haine vocale et du final "Bring on the young", plus lent plus heavy, très Priestien où Devin nous montre qu'il aurait pu rivaliser avec les Halford et Owens sans rougir. Ouf, que d'émotions. Et quelle inspiration ... je me demande même si j'aurais pas du mettre un 19 ou 20 ... à vrai dire je laisse de la marge car je suis sûr qu'il fera encore mieux sur le prochain, en espérant ne pas avoir à attendre 6 ans avant le prochain.


Rédigé par : Kurglom | 18/20 | Nb de lectures : 8168