Formé en 97 dans le Queens à New York, les Sworn Enemy sont loin d’être des inconnus de la scène hxc mondiale. Ce nouvel album fait suite à une première démo enregistrée en 99 par Jamey Jasta ( chanteur de Hatebreed ) et distribuée via son label Stillborn, et à l’album « as real as it gets » sorti chez Elektra en 2003 qui finit d’asseoir leur réputation comme un des leaders du fameux NYHC.

Ils reviennent aujourd’hui, fraichement signés chez Abacus records avec un nouveau line-up ( amputés notamment de leur bassiste Karatéka qui assurait le spectacle en live ) et un nouvel album résolument plus métal mais qui « représente » toujours autant New-York.

Alors, encore un sous-clone de Hatebreed et consort ? Il est vrai que la tournure prise par le groupe n’augure rien de très original et on peut d’ores et déjà dire que Sworn Enemy ne va pas révolutionner le genre avec ce nouvel album.
Le groupe propose toujours un hardcore-métal basique et efficace à souhait où les riffs rapides s’empilent à la vitesse grand V et où les mosh parts arrivent toujours au moment où on les attend.
Au rang des nouveautés pour cet album, on peut compter un plus grand nombre de passages thrashy, voire des solos par quelques endroits ( même si ils ne sont présents que sur 2 ou 3 morceaux ), qui ont pris la place des anciens passages typés punk-hxc rapides. Le changement est tout de même assez notable puisque le groupe se rapproche dorénavant plus du métal que du hardcore sur un point de vue musical.

Au niveau de la production, on peut dire que Sworn Enemy a fait le bon choix, en s’adjoignant les services de Tim Lambesis (As I lay Dying) et d’un mixeur qui a travaillé avec The red chord, car celle ci reste très claire tout en gardant un côté agressif et brut qui n’est pas pour me déplaire et qui s’éloigne du son très poli des dernières productions du genre.

Bref ça fait bouger la nuque mais ça a l’air chiant comme la lune et pas original pour un sous, surtout que Hatebreed est passé avant et que des tas d’autres groupes ont suivi depuis avec une qualité toujours décroissante.

Alors qu’est ce qui fait que Sworn enemy n’est pas un groupe de métal US de plus ?
Le secret réside dans le fait que derrière le micro se trouve un gaillard très très énervé et qui donne toute la saveur hardcore à ce nouvel opus.
Eloignée des gros cris clichés des tough guys que l’on trouve en général dans ce genre de groupes, la voix du chanteur Sal n’a pas changée d’un poil, complètement criarde et aïgue, elle dégage une énergie et une rage débordante qui dynamite la musique du groupe.
On adore ou on déteste, c’est elle qui permet à Sworn Enemy d’avoir ce petit plus qui fait qu’on a envie de se battre avec la première personne qu’on croise en écoutant cet album.

Au final même s’il reste très basique et peu original, « the beginning of the end » est vraiment plaisant à écouter et va permettre à tout amateur de musique agressive qui se respecte d’headbanger seul ou en famille avec grand plaisir, et qui sait peut être, s’essayer à quelques mouvements de Kung-Fu bien sentis pour frimer pendant les concerts hxc.


Rédigé par : Sadako | 14/20 | Nb de lectures : 14200