On pourra leur reprocher leur patronyme parmi les plus grotesques jamais affectés. On pourra se sentir largué face à leur humour un peu lourdingue, leurs titres de morceaux à coucher dehors, leur sens du rythme parfois un peu trop inspiré par quelques pintes de Kanterbraü (sic). Par contre, ce qu'on ne pourra PAS reprocher aux Marseillais de Super Timor, c'est de faire les choses à moitié. On ira même dire que pour une démo, c'est limite au délà du double de ce que l'on est en droit d'espérer. Voilà du sludge doom, du gros, du gras, du mastodontique. A peu prêt aussi disgracieux qu'un slip de Rahan dans la subtilité de son groove préhistorique. Ca bourre dans le sous-accordage, ça ronronne comme un ours des Pyrénées, le son est tellement gros qu'il dépasse dans tous les sens comme une baleine perdue au milieu d'un ruisseau. On s'arrêtera deux secondes pour vous parler de ces larsens sporadiques, ces interludes rock'n'roll et hardcore débiles au beau milieu de titres qui puent la mort rouge de cirque, les vocaux cramés et distants à souhait à vous faire passer Toadliquor pour un marin du Dakota du Nord, et de tous ces éléments qui sont partie intégrante du renouveau du cahier des charges de l'art de sludger sans trop en faire (c). Autant dire qu'avec des poulains comme celui-ci, ce qu'il reste de la Louisiane n'a qu'à bien se tenir, la deuxième vague arrive...


Rédigé par : Necro Joe | 5/5 | Nb de lectures : 13907