SUN OF THE BLIND - Skullreader (Avantgarde/Season of Mist) - 24/09/2009 @ 08h16
Chez Darkspace, Wroth a son projet solo Paysage d'Hiver, avec lequel il occupe ses longues nuits à préparer des packagings limités. Son compère Zhaaral a quant à lui accouché du premier album de Sun of the Blind dans lequel il joue aussi à l'homme-orchestre (hormis pour l'intervention de voix féminine, faut pas déconner). Et la première production de la bestiole sort naturellement chez Avantgarde, le label des Suisses.
Faites gaffe, l'album est présenté dans un digipack "à tiroir" du même type que le In Defiance of Existence d'Old Man's Child. Et je connais des gars qui ont déchiré ce genre d'objet en forçant trop la première ouverture. Ne bourrinez pas, le CD ne sort pas plus que la moitié! Sinon le packaging (puisqu'on en parle) est très sobre, mais a franchement de la gueule. Le dos et l'intérieur du digipack ont des illustrations énigmatiques aux couleurs dans les tons du Kenose de Deathspell Omega. La pochette représente ce qu'on appelle en langage savant "un truc avec un machin sur le côté". En tout cas, c'est simple et chouette.
Avant écoute, on s'attend à retrouver du Darkspace dans ce nouveau projet au nom bien plus lumineux. Mais la comparaison n'est pas si évidente. Certes, la saturation des guitares est réglée sur "grésillement diffus". Certes, Sun of the Blind affectionne également les nappes de clavier de l'espace ("Lord of the Mind" fait très Darkspacien à ce niveau). Certes, on retrouve une envie de mettre en place des atmosphères sombres et éthérées sur la base d'un black metal très ambient. Mais Sun of the Blind s'avère bien plus lent et surtout bien moins offensif que son compère helvète. Les profondeurs froides et horrifiques de l'espace resteront ici inviolées, pour un voyage qui nous porte plutôt à l'intérieur des réflexions et des émotions d'un être fait de chair humaine.
Les vocaux s'effacent au profit de lentes vagues instrumentales qui tentent de nous immerger en douceur. Et il n'est pas désagréable de se laisser porter par ces mélodies déliées sur des rythmiques simplement appuyées en fond sonore. Le chant féminin de "Lord of Mind" accompagné d'arpèges peut évoquer les premières sorties de Bloodthorn. Mais c'est vers des relents de doom plus classique que nous portent "Fire and Thirst" et "Ornaments". Bien que je ne sois pas spécialiste en doom, cela m'a fait penser à mes vieux My Dying Bride. Et ce n'est pas étonnant quand on connait le goût de sieur Zaahral pour Evoken et d'autres lenteurs aux mélodies étranges.
Peut-être à cause de sa facilité d'accès, ne donne finalement pas beaucoup de fil à retordre. A part quelques instants de grâce (l'ouverture de la partie finale de "Cursed Universe" ou la mélodie entêtante de la première moitié de "Ornaments"), l'album s'écoule trop bien et ne laisse pas assez d'humidité sur la peau après écoute. On s'ébroue un peu et c'est déjà fini. "Vanitas" termine d'ailleurs les 44 minutes de l'album sans laisser de grandes marques. Et la production, avec ses guitares au second plan et une BAR quelconque, n'offre pas plus de prises à l'auditeur.
Sun of the Blind n'est certainement pas un projet ambitieux, mais une entité aux nuances simples qui ne prétend pas plus que nous faire pénétrer dans son univers onirique. L'invitation est cordiale, mais peut-être pas encore assez alléchante pour que la fête soit plus folle. Toutefois, les expérimentations semblent seulement débuter.
J'ai adoré. Du Darkspace version doom qui contient cependant quelques accelérations bienvenues. Peut être un peu trop instru par moment (le chant se fait assez rare). Un album pas bien offensif certe mais assez menacant pour qu'on s'y penche. 16/20
Murderworks Membre enregistré
Posté le: 24/09/2009 à 13h03 - (75341)
C'est vrai qu'on entend quand même bien que ça vient de quelqu'un de Darkspace (surtout dans le traitement du son comme il est mentionné dans la chro) même si le tout est largement plus posé et moins oppressant. Mais sur moi ça a parfaitement fonctionné, je l'ai écouté une paire de fois et je le trouve toujours très bon. Et je confirme, l'album passes effectivement très vite et très bien.
Maintenant c'est clair que si certaines personnes se penchent là dessus en espérant retrouver une variation de Darkspace, elles risquent d'être un peu déçu. On retrouve bien la patte mais ça explore quand même une toute autre direction. En tout cas je trouve ça prometteur pour un premier album et j'attend la suite avec impatience.
Ennemi IP:85.68.207.181 Invité
Posté le: 24/09/2009 à 13h15 - (75342)
Need.
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 25/09/2009 à 17h29 - (75433)
oui, c'est un bon mix de Darkspace et d'Esoteric.
album qui s'essouffle peut-être un peu (surtout que la première piste enfonce largement les 4 autres), mais un bon moyen de passer le temps en attendant Dark Space IV...
damien luce IP:79.84.181.38 Invité
Posté le: 26/09/2009 à 10h18 - (75463)
Bon album, tout comme murderworks j'attends la suite avec impatience...
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Avant écoute, on s'attend à retrouver du Darkspace dans ce nouveau projet au nom bien plus lumineux. Mais la comparaison n'est pas si évidente. Certes, la saturation des guitares est réglée sur "grésillement diffus". Certes, Sun of the Blind affectionne également les nappes de clavier de l'espace ("Lord of the Mind" fait très Darkspacien à ce niveau). Certes, on retrouve une envie de mettre en place des atmosphères sombres et éthérées sur la base d'un black metal très ambient. Mais Sun of the Blind s'avère bien plus lent et surtout bien moins offensif que son compère helvète. Les profondeurs froides et horrifiques de l'espace resteront ici inviolées, pour un voyage qui nous porte plutôt à l'intérieur des réflexions et des émotions d'un être fait de chair humaine.
Les vocaux s'effacent au profit de lentes vagues instrumentales qui tentent de nous immerger en douceur. Et il n'est pas désagréable de se laisser porter par ces mélodies déliées sur des rythmiques simplement appuyées en fond sonore. Le chant féminin de "Lord of Mind" accompagné d'arpèges peut évoquer les premières sorties de Bloodthorn. Mais c'est vers des relents de doom plus classique que nous portent "Fire and Thirst" et "Ornaments". Bien que je ne sois pas spécialiste en doom, cela m'a fait penser à mes vieux My Dying Bride. Et ce n'est pas étonnant quand on connait le goût de sieur Zaahral pour Evoken et d'autres lenteurs aux mélodies étranges.
Peut-être à cause de sa facilité d'accès, ne donne finalement pas beaucoup de fil à retordre. A part quelques instants de grâce (l'ouverture de la partie finale de "Cursed Universe" ou la mélodie entêtante de la première moitié de "Ornaments"), l'album s'écoule trop bien et ne laisse pas assez d'humidité sur la peau après écoute. On s'ébroue un peu et c'est déjà fini. "Vanitas" termine d'ailleurs les 44 minutes de l'album sans laisser de grandes marques. Et la production, avec ses guitares au second plan et une BAR quelconque, n'offre pas plus de prises à l'auditeur.
Sun of the Blind n'est certainement pas un projet ambitieux, mais une entité aux nuances simples qui ne prétend pas plus que nous faire pénétrer dans son univers onirique. L'invitation est cordiale, mais peut-être pas encore assez alléchante pour que la fête soit plus folle. Toutefois, les expérimentations semblent seulement débuter.
Rédigé par : Prince de Lu | 13/20 | Nb de lectures : 10533