SUBSIGNAL - The Beacons of Somewhere Sometime (Zyx) - 22/04/2016 @ 07h12
Pour qui l’ignorerait encore (après 2 kros sur VS !!!), Subsignal s’est bâti sur les cendres de feu Sieges Even, groupe de metal prog allemand ayant commis quelques albums sans grands retentissements médiatiques entre 1988 et 2008. Depuis cette date, Arno Menses (chant) et Marcus Steffen (guitares) ont repris le flambeau certes avec ténacité mais sans grands résultats en termes de reconnaissance. Et pour leur 4e opus, ils enregistrent le renfort de musiciens talentueux de la scène prog (le guitariste de RPWL et le saxophoniste de Toxic Smile).

Toutefois, le style n’a pas beaucoup changé ; si l’atmosphère générale s’est un brin assombrie, c’est le même neo prog teinté de soft metal qui prévaut. Le point fort de Subsignal sur ses précédents opus était le gros travail sur les chœurs et les voix. C’est encore et toujours le cas. Mais oserai-je dire que cela ne suffit plus à masquer un propos loin d’être impressionnant. En tout cas ici, cela ne trompe personne. Et le manque d’inspiration transpire très vite de ces 8 compositions dont certaines sont carrément indigentes. Certains kronikeurs perspicaces y voient l’influence d’un Yes asthmatique ou d’un Kansas des petits jours.
Car c’est l’inégalité dans la qualité des compositions qui caractérise le mieux le quatrième album des allemands. Et l’on a beau faire preuve de bienveillance et même de complaisance, le style proposé ici n’est au final guère enthousiasmant.

Loin de la stratosphère D.T, Subsignal aurait pu venir chatouiller les guêtres de son compatriote V.D.Plas un peu en perte de vitesse. Mais, même cet objectif est hors d’atteinte. The Beacons of Somewhere Sometime suit inexorablement la piste de ses prédécesseurs qui ne brillaient déjà pas par leur grande originalité – convenons-en. Et je le regrette d’autant plus que j’ai longtemps fondé beaucoup d’espoir sur ce groupe.
Malgré une production honnête, quelques vaines tentatives de diversification, on est très vite rattraper par la sensation de répétition et d’ennui. A titre d’exemple, "A Time out of Joint" (6:37) démarre plutôt bien avant de sombrer dans une mièvre facilité. Plusieurs morceaux (trop !) sont construits sur ce schéma inégal.

Même la suite éponyme et ambitieuse de 23 minutes (première exercice du genre) ne parvient que trop rarement à extirper l’auditeur de cette gangue de torpeur qui le saisit tant le fond parait faible. Quelques artifices trop évidents comme une batterie sur mixée ou des solis plus bavards que véritablement harmonieux finissent même par ennuyer.

Dommage, Subsignal avait su par le passé susciter un début d’intérêt prometteur. Et j’étais (comme Mulder) de ceux qui voulaient y croire. La question qui se pose maintenant est de savoir s’il n’est pas parvenu au summum de ce qu’il peut offrir. Souhaitons-lui de contredire ce fait sous peine de le voir subir le même sort que feu Sieges Even qui l’a précédé…




Rédigé par : Karadok | 11/20 | Nb de lectures : 7289




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