Comment démarrer cette kro… ? Calembour à deux balles sur le nom du groupe et le titre de l’album qui, quelques secondes après avoir lancé la lecture m’est immédiatement venu ? Citation de la fiche promo qui ose dire que les Allemands ont trouvé leur son avec l’album précédent, « Regular » ? Ou pourquoi pas la solution de facilité : « tu aimes DEATH ? La réorientation death mélodique de NODE ne te satisfait plus ? Ton « Skymorphosis » de GORY BLISTER est flingué à force de l’avoir fait tourner ? Alors essaie le dernier SUBCONSCIOUS, il fera onduler avec délice tes cils vibratiles et te rassurera quant à la pérennisation de l’héritage de Chuck Shuldiner.

Parce que consciemment ou pas, SUBCONSCIOUS n’est rien d’autre qu’un clone de DEATH. Un de plus, me direz-vous, et vous aurez raison. Alors quel pourrait être l’intérêt d’investir dans un album dont tout ou presque évoque l’univers de Schuldiner, qui se rapproche de NODE pour l’option progressive choisie mais n’en a pas la prod et qui n’a pas la brutalité de GORY BLISTER pour faire oublier l’absence de personnalité ? A priori aucun. Pourtant, malgré cela, il y a quelque chose dans l’album qui vous fait y revenir même après s’être répété tout au long de l’écoute qu’on ferait mieux de se remettre un vieux DEATH plutôt que de se faire chier avec ces copies pas conformes. En effet, le jeu de basse très typé DEATH, mis en valeur par un mix qui la fait sonner très clairement, n’est pas si courant que ça finalement et surtout il fait vraiment plaisir aux oreilles. Même chose pour ces compos aux riffs tranchants comme ceux de « The Sound Of Perseverance » propulsées par l’énergie d’un « Individual Thought Patterns » ou pour ces breaks à la « Symbolic ». On peut rejeter la méthode, il n’en reste pas moins que ce death progressif est toujours aussi bon à entendre et c’est ce qui m’empêche de sabrer SUBCONSCIOUS comme j’ai été tenté de le faire.

Libre à chacun de juger « All Things Are Equal In Death » à l’aune de ses propres critères, en ce qui me concerne je le trouve honnête malgré ses lacunes techniques comme le chant, proche de celui de Schuldiner sur les deux derniers DEATH mais pas toujours bien posé, et les solos dont la proximité musicale entre les deux groupes fait ressortir le manque d’inspiration. Pas exceptionnel donc, mais un hommage appuyé à l’un des groupes les plus marquants des années 80-90 qui l’empêchera de se démoder, à l’image des albums qui l’ont inspiré.


Rédigé par : Dungorpat | 12/20 | Nb de lectures : 11763