En 2001, ce groupe américain a sorti un premier album- Music Machine- tout instrumental qui n’a pas laissé de souvenirs durables. Même si la vie est sans pitié avec ce genre d’expression, la faute en revient d’abord et avant tout à un cruel manque de profondeur tout autant qu’à l’absence d’un chanteur digne de ce nom. Ce dernier problème ayant été résolu avec le recrutement de Gary Belin (surnommé pépito), les musiciens de Stride tentent de nous convaincre que leur métal progressif mérite, au delà de notre attention, notre reconnaissance. On aimerait bien volontiers la leur accorder, immédiatement, sans restriction. Car on est comme ça, nous, à VS, généreux ! Mais, malgré un artwork signé Mattias Noren, superfétatoire, je vous l’accorde dans l’appréciation sonore d’une galette, l’énergie volontariste de leur musique, quelques plans bien construits, la filiation trop évidente avec Dream Theater et les suiveurs l’en empêchent. C’est bien joué, ça oui. Parfois c’est même bon, mais sans plus. Pas de véritable personnalité, ni surprise ni audace, fut-elle minime. Autre faiblesse notoire, le recours facile et redondant aux gimmicks de la scène hard FM lénifiante. Un défaut bien américain, ça, que d’enjoliver inutilement un album au moyen de compositions sédatives et sans envergures alors que le propos se veut au départ, subtil et violent. 2 attributs incontournables –entre autres- du métal progressif intelligent, à mon humble avis. Quand Dream Theater se laisse aller à pareille inconsistance, je ne peux m’empêcher de les stigmatiser. Je ne vais donc pas m’extasier sans motifs devant ce que nous propose Stride. J’ai, depuis, et malheureusement pour eux, écouté tant de choses plus affriolantes qu’il faudra d’autres arguments que ceux proposés par le sombre Face The Day ou l’épique Time pour me persuader que Stride est un candidat sérieux ou un challenger de poids.


Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 16036