Après l’apogée artistique et commerciale de l’album « Infinite », STRATOVARIUS a connu bien des galères. Les deux albums suivants, les « Elements pt. 1 & 2 » ne resteront pas dans les annales, le premier étant un peu trop pompeux et le second surtout, bien poussif et peu inspiré. Cela a conduit à la crise que nous nous connaissons tous, à savoir le « pêtage de plomb » de Timo Tolkki : Timo Kotipelto se faisant virer et remplacer par une chanteuse, avant de réintégrer son poste… et je passe sous silence les autres épisodes farfelus et dignes d’une cour de maternelle… qui ont eu au moins pour mérite de nous faire bien rire pratiquement tous les jours via les news de VS.
Ce nouvel album de STRATOVARIUS pourrait s’apparenter à un nouveau départ, tant il tranche avec ce à quoi nous étions habitués. Finis les orchestrations et les titres Speed, STRATOVARIUS a choisi de proposer une musique mid-tempo, basée sur les riffs de guitares. La tonalité générale est à la lourdeur, il y a même quelques sons qui me rappellent les titres Heavy de la lointaine époque où Timo Tolkki était encore au micro (« Dreamspace », « Twilight time »…). Le résultat, c’est que « Stratovarius » est sans aucun doute l’album le plus sombre de l’ère Kotipelto et c’est quand même la première fois que STRATOVARIUS laisse de côté les hymnes Speed. J’avoue que ça me manque un peu, même si ceux présents sur les deux albums précédents étaient peu inspirés.
Ainsi, à la première écoute de cet album, j’avoue avoir été extrêmement déçu : « Non, mais c’est quoi cet album tout mou ? ». Et puis, au fil des écoutes, on se rend compte que ce CD est très puissant et qu’il possède de bons titres et curieusement, ce sont les cinq premiers. Le meilleur morceau est sans conteste l’épique « Back to madness » qui réussit à développer une véritable ambiance. Autour de ce titre, les « Gypsy in me » (au début, on croit que ça va être le titre Speed de l’album, mais finalement non) ou autres « Just carry on » sont de bons mid-tempo, même si cela sent un peu le réchauffé. Mais la deuxième moitié de l’album montre un STRATOVARIUS en manque d’inspiration (à l’image de la ballade ennuyeuse « The land of ice and snow » ou du redondant « Götterdämmerung (Zenith of power) »). Le CD se termine même par un « United » rappelant IRON MAIDEN de par ses lignes de basse, qui tourne vite en rond.
Au final, « Stratovarius » est un album en demi-teinte, très basique (mis à part « Back to madness »), lent et Heavy, qui aurait pu être bien meilleur si les quatre dernières chansons n’étaient pas aussi quelconques. Prémices d’un nouveau départ ou derniers soubresauts d’un groupe usé ? Je penche plutôt pour la deuxième hypothèse…


Rédigé par : Shaka | 12/20 | Nb de lectures : 13112