Le black death mélodique est un genre qui a longtemps eu le vent en poupe. C’est également un style qui a connu ses stars (Dissection en tête) et ses pays pionniers (Suède, I love you). Stortregn ne bénéficie d’aucun de ces pedigrees. Stortregn est Suisse, oui mes amis. Mais ça ne se voit pas. Du tout. En fait, ils sont suédois.
Evocation of Light est son deuxième album après 7 années d’existence. Dès l’intro de "Inner Black Flame", c’est toute la Suède, la grande, la belle, celle qui sent le gras, le Sunlight, les heures de gloire, le Death des Débuts, tout ça, tout ça, qui est convoquée.
Car, de fait, Stortregn a beau être Suisse, son black très typé death a des relents hallucinants de metal suédois. Le son est gras, profond, de très belle facture. Les mélodies rappellent parfois le grand Dissection (sur le second titre, par exemple : "Epitaph" ou "A mournful Saraband", construit sur un départ très dissectionnien : acoustique, gros lead mélodique et phase dynamique ; "So much dust" à 3’17), souvent le très beau The Gallery de Dark Tranquillity ("Between Shadow and Soul", troisième titre ou "Negative Theology") ; tout particulièrement travaillées, elles apportent de nombreuses respirations à des morceaux très dynamiques, où les duels de guitares proposent de grandes envolées mélodiques du meilleur effet. La batterie est ronde, joliment organique ; son rythme est soutenu, la frappe du batteur précise et puissante. On retrouve fréquemment la même construction autour des morceaux : structure dynamique/ralentissements mélodiques/ponts acoustiques ("Between Shadow...", "Negative Theology" ou "A Mounrful Saraband" par exemple). Les breaks sont nombreux ; la construction d’ensemble est solide.
On pourra sans doute regretter l’absence presque totale de prise de risque. Ce death mélodique – s’il fait mouche sans difficulté – ne respire pas la nouveauté, loin s’en faut. Si Dissection et Dark Tranquillity viennent de suite à l’esprit, d’autres combos mélodiques issus de la même scène pourraient sans difficulté être intégrés à la comparaison. Ce n’est pas en soi un mal tant l’ensemble est bien exécuté et agréable à l’écoute. Mais la musique est si typée suédoise qu’elle renvoie forcément des images parfaitement connues de l’amateur.
Car, j’ai oublié de vous dire, la couv’ est signée Kristian « Necrolord » Wahlin. Même teinte que celle de The Somberlain. Cela ne s’invente pas. Ils sont suédois, ces types. C’est moi qui vous le dit.
Excellent album, le groupe n'invente rien mais sait parfaitement ce qu'il veut et il le fait très bien.
Moins plagiaire que Thulcandra, il nous montre que l'esprit de Dissection est toujours vivant.
Asta IP:77.56.97.177 Invité
Posté le: 29/11/2013 à 19h13 - (110167)
Excellent album qui tourne en boucle chez moi depuis un bon moment. Pas très original mais tellement efficace...Un bon rappel des sonorités black-death suédoise d'autrefois !
torture géniale IP:78.223.221.125 Invité
Posté le: 29/11/2013 à 20h30 - (110171)
On ne dit pas "EP" pour un disque de plein titres et plein de minutes.
Nightwanderer IP:77.197.150.94 Invité
Posté le: 29/11/2013 à 21h58 - (110174)
Tout pareil que GabinEastwood !
Il est excellent ce disque et pour les fans de black/death mélodique suédois c'est un bon plaisir coupable car oui ils n'ont rien inventé mais c'est ce que j'ai écouté de mieux dans le style depuis un bout de temps.
raziel Membre enregistré
Posté le: 30/11/2013 à 12h22 - (110184)
Oui, pardon pour la mention EP, je n'ai pas corrigé à temps.
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 30/11/2013 à 15h42 - (110186)
J'adore !! Mais perso, je trouve que cet album au son un peu trop moderne pour le style (ce qui change) compte bien plus de relents de Sacramentum que de Dissection (le titre 7 par exemple). En tout cas, ça reste toujours aussi bon :-)
@Raziel, tu trouves que le son fait Sunlight ?
raziel Membre enregistré
Posté le: 30/11/2013 à 17h07 - (110187)
Sacramentum = copieurs de Dissection :) donc oui ça ressemble à du Sacramentum :)
Sinn, non pourle Sunlight, c'était juste pour dire que l'album rappelait la Suède :)
NightSoul Membre enregistré
Posté le: 30/11/2013 à 18h19 - (110188)
"Sacramentum = copieurs de Dissection :)"
OK.
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Evocation of Light est son deuxième album après 7 années d’existence. Dès l’intro de "Inner Black Flame", c’est toute la Suède, la grande, la belle, celle qui sent le gras, le Sunlight, les heures de gloire, le Death des Débuts, tout ça, tout ça, qui est convoquée.
Car, de fait, Stortregn a beau être Suisse, son black très typé death a des relents hallucinants de metal suédois. Le son est gras, profond, de très belle facture. Les mélodies rappellent parfois le grand Dissection (sur le second titre, par exemple : "Epitaph" ou "A mournful Saraband", construit sur un départ très dissectionnien : acoustique, gros lead mélodique et phase dynamique ; "So much dust" à 3’17), souvent le très beau The Gallery de Dark Tranquillity ("Between Shadow and Soul", troisième titre ou "Negative Theology") ; tout particulièrement travaillées, elles apportent de nombreuses respirations à des morceaux très dynamiques, où les duels de guitares proposent de grandes envolées mélodiques du meilleur effet. La batterie est ronde, joliment organique ; son rythme est soutenu, la frappe du batteur précise et puissante. On retrouve fréquemment la même construction autour des morceaux : structure dynamique/ralentissements mélodiques/ponts acoustiques ("Between Shadow...", "Negative Theology" ou "A Mounrful Saraband" par exemple). Les breaks sont nombreux ; la construction d’ensemble est solide.
On pourra sans doute regretter l’absence presque totale de prise de risque. Ce death mélodique – s’il fait mouche sans difficulté – ne respire pas la nouveauté, loin s’en faut. Si Dissection et Dark Tranquillity viennent de suite à l’esprit, d’autres combos mélodiques issus de la même scène pourraient sans difficulté être intégrés à la comparaison. Ce n’est pas en soi un mal tant l’ensemble est bien exécuté et agréable à l’écoute. Mais la musique est si typée suédoise qu’elle renvoie forcément des images parfaitement connues de l’amateur.
Car, j’ai oublié de vous dire, la couv’ est signée Kristian « Necrolord » Wahlin. Même teinte que celle de The Somberlain. Cela ne s’invente pas. Ils sont suédois, ces types. C’est moi qui vous le dit.
Rédigé par : Raziel | 14.5/20 | Nb de lectures : 13359