STORRYTELLER – Tales of A Holy Quest (Black lodge/Sound pollution) - 05/04/2004 @ 11h47
Un artwork bien pensé a le mérite de ne tromper personne sur le contenu d’un disque. Si on regarde la pochette de cet album, bien dessinée au demeurant, elle est censée représenter les membres du groupe en hommes tout droit sortis du moyen âge ou tout droit sortis d’une BD comique, au choix. Les deux interprétations sont aussi recevables l’une que l’autre d’autant plus qu’elles traduiront le point de vue de deux populations distinctes de métalleux. Les plus blasés retiendront le côté comique de la pochette qu’ils retrouveront dans la musique. Les true métalleux verront eux dans ces costumes moyenâgeux la promesse d’un métal épique, certes pas d’une subtilité rare, mais efficace. Et bien tout le monde à raison et histoire de calmer les guerres fratricides je dirai que le moyen age c’est drôle !
Vous l’aurez compris, entre raconter une belle histoire et donner des leçons, il y a un pas que je ne franchirai pas et que The Story Teller n’a semble t il pas franchit également. S’adonnant avec application aux joies du heavy métal épique, le groupe scandinave applique à la lettre les dix commandements établis par d’autres et ne semble pas soucieux d’en créer un onzième. Tout est ici fait pour que l’amateur du genre trouve sa dose de métal, les autres resteront sur leur faim. Bien interprétée et magistralement produite par l’incontournable Nordström, la musique du groupe souffre du fait d’être dénuée d’âme et donne l’impression d’avoir été entendue un bon paquet de fois et notamment du côté d’Hammerfall (le riff de « words out of greed » semble directement sorti de leur premier album). D’atmosphères épiques en cavalcades rythmiques tout y passe ; guitares acérées (tous les soli), refrains accrocheurs et mélodiques : « A holy quest » avec ces ohohohooooh, même remarque pour les chorus de guitares et autres chœurs guerriers faits pour être hurlés sur les champs de batailles par dix milles hommes en rut (ou dans les bars à bières). La voix du chanteur également donne le sentiment d’être familière tant elle répond au millimètre prés aux exigences du genre. Finalement le seul détail qui empêche le groupe d’être qualifié de copie carbone de ses autres petits compagnons (et c’est un gros point positif) est l’intégration de parties acoustiques sur quelques titres « Seeds of lies », « Chamber of Torture » ou « The Mass ». D’ailleurs lorsque The Storry Teller se la joue uniquement acoustique sur « When all hope has faded » cela passe plutôt bien et il arrive même à faire passer des émotions venues d’une autre époque. Le dernier véritable morceau, se déployant sur huit minutes et commençant sur un air de flûte, vient clore cet album d’assez bonne façon et rappelle à nos oreilles une des autres influences du combo : Blind Guardian.
Pas novateur mais efficace, « Tales of a holy quest » est quand même un album de métal épique assez sympathique, pas transcendantal, juste bon. Malheureusement par ces temps de surproduction être bon ne suffit pas, il faut être parmi les meilleurs. Si The Storryteller se montrait plus inventif et personnel dans ses morceaux il pourrait sortir du lot.
Rédigé par : dark tranquilou | 12.5/20 | Nb de lectures : 7663
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Vous l’aurez compris, entre raconter une belle histoire et donner des leçons, il y a un pas que je ne franchirai pas et que The Story Teller n’a semble t il pas franchit également. S’adonnant avec application aux joies du heavy métal épique, le groupe scandinave applique à la lettre les dix commandements établis par d’autres et ne semble pas soucieux d’en créer un onzième. Tout est ici fait pour que l’amateur du genre trouve sa dose de métal, les autres resteront sur leur faim. Bien interprétée et magistralement produite par l’incontournable Nordström, la musique du groupe souffre du fait d’être dénuée d’âme et donne l’impression d’avoir été entendue un bon paquet de fois et notamment du côté d’Hammerfall (le riff de « words out of greed » semble directement sorti de leur premier album). D’atmosphères épiques en cavalcades rythmiques tout y passe ; guitares acérées (tous les soli), refrains accrocheurs et mélodiques : « A holy quest » avec ces ohohohooooh, même remarque pour les chorus de guitares et autres chœurs guerriers faits pour être hurlés sur les champs de batailles par dix milles hommes en rut (ou dans les bars à bières). La voix du chanteur également donne le sentiment d’être familière tant elle répond au millimètre prés aux exigences du genre. Finalement le seul détail qui empêche le groupe d’être qualifié de copie carbone de ses autres petits compagnons (et c’est un gros point positif) est l’intégration de parties acoustiques sur quelques titres « Seeds of lies », « Chamber of Torture » ou « The Mass ». D’ailleurs lorsque The Storry Teller se la joue uniquement acoustique sur « When all hope has faded » cela passe plutôt bien et il arrive même à faire passer des émotions venues d’une autre époque. Le dernier véritable morceau, se déployant sur huit minutes et commençant sur un air de flûte, vient clore cet album d’assez bonne façon et rappelle à nos oreilles une des autres influences du combo : Blind Guardian.
Pas novateur mais efficace, « Tales of a holy quest » est quand même un album de métal épique assez sympathique, pas transcendantal, juste bon. Malheureusement par ces temps de surproduction être bon ne suffit pas, il faut être parmi les meilleurs. Si The Storryteller se montrait plus inventif et personnel dans ses morceaux il pourrait sortir du lot.
Rédigé par : dark tranquilou | 12.5/20 | Nb de lectures : 7663