STORMZONE - Death Dealer (SPV/Wagram) - 30/06/2010 @ 08h16
Il y a trente ans, la New Wave Of British Heavy Metal (NWOBHM pour les intimes) s’apprêtait à changer le cours de l’histoire du heavy metal. Certains groupes, et pas des moindres, sont passés à la postérité, tels IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, SAXON ou bien VENOM. D’autres, en revanche, plus nombreux, n’ont cessé de courir après le succès tout au long de leur carrière. Pourquoi ces quelques mots en guise d’introduction me direz-vous ? Tout simplement parce que STORMZONE, la formation irlandaise dont il est question dans cette chronique, met en scène plusieurs protagonistes de cette époque dorée du metal britannique.
On retrouve ainsi Davy Bates au poste de batteur, membre historique de SWEET SAVAGE, formation bien connue des fans de METALLICA (qui reprit en son temps leur titre « Killing Time »), tandis que le manager du combo n’est autre que Jess Cox, le chanteur originel de TYGERS OF PAN TANG. Impossible également de passer sous silence le nom du coproducteur de cet album, Neal Kay, le légendaire DJ qui a découvert bon nombre de groupes de cette scène à l’époque (dont IRON MAIDEN !). Quand on sait que le vocaliste John « Harv » Harbinson n’est pas non plus un jeune premier et qu’il a joué avec FASTWAY, on se dit que le tout peut s’avérer intéressant pour peu que l’on aime le heavy old school.
Malgré un artwork plutôt vilain qui pique les yeux, la musique, elle, vaut d’être entendue. Alors, on s’en serait douté, ces vétérans optent pour une formule résolument passéiste mais néanmoins bien foutue. Avec quelques morceaux redoutables d’efficacité, comme « The Legend Carries On », « Stand Up And Fight » ou « Final Journey », STORMZONE s’inscrit dans une certaine tradition héritée de la NWOBHM. Les plus mélodiques « The Memory Never Dies » et « Wasted Lives » constituent quant à eux un contrepoids idéal aux titres plus durs, et prouvent que ces musiciens expérimentés sont dépositaires d’un savoir-faire indéniable.
Pour autant, il reste difficile de s’enthousiasmer outre-mesure sur ce "Death Dealer" tout droit sorti des années 80. Avec plus de 70 minutes de musique au compteur, le groupe n’évite que partiellement la redondance. En effet, les structures des morceaux sont souvent répétitives, tandis que le chanteur manque parfois de variation et de puissance dans ses parties vocales. Avec deux ou trois titres en moins la galette aurait sans doute gagné en concision, au lieu de s’étendre inutilement dans des développements trop prévisibles.
Au final, on passe un bon moment à l’écoute de ce second disque de STORMZONE, même si l’originalité n’est pas le point fort du groupe. "Death Dealer" est conseillé en priorité aux amateurs de ce créneau musical. Pour le reste, force est de constater que l’on frise quand même la réunion de seconds couteaux sur le retour…
En tout cas, très bon groupe de scène, vu à Madrid en 1ere partie de Cinderella.
gridlocke IP:83.206.236.149 Invité
Posté le: 02/07/2010 à 16h01 - (85076)
je n'avais pas un grand souvenir du premier .. j'ai essayé le myspace pour écouter et bof bof .. vu les ref, vu l'origine, je m'attendais à mieux. faudra que j'essaye d'écouter en entier sait on jamais..
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On retrouve ainsi Davy Bates au poste de batteur, membre historique de SWEET SAVAGE, formation bien connue des fans de METALLICA (qui reprit en son temps leur titre « Killing Time »), tandis que le manager du combo n’est autre que Jess Cox, le chanteur originel de TYGERS OF PAN TANG. Impossible également de passer sous silence le nom du coproducteur de cet album, Neal Kay, le légendaire DJ qui a découvert bon nombre de groupes de cette scène à l’époque (dont IRON MAIDEN !). Quand on sait que le vocaliste John « Harv » Harbinson n’est pas non plus un jeune premier et qu’il a joué avec FASTWAY, on se dit que le tout peut s’avérer intéressant pour peu que l’on aime le heavy old school.
Malgré un artwork plutôt vilain qui pique les yeux, la musique, elle, vaut d’être entendue. Alors, on s’en serait douté, ces vétérans optent pour une formule résolument passéiste mais néanmoins bien foutue. Avec quelques morceaux redoutables d’efficacité, comme « The Legend Carries On », « Stand Up And Fight » ou « Final Journey », STORMZONE s’inscrit dans une certaine tradition héritée de la NWOBHM. Les plus mélodiques « The Memory Never Dies » et « Wasted Lives » constituent quant à eux un contrepoids idéal aux titres plus durs, et prouvent que ces musiciens expérimentés sont dépositaires d’un savoir-faire indéniable.
Pour autant, il reste difficile de s’enthousiasmer outre-mesure sur ce "Death Dealer" tout droit sorti des années 80. Avec plus de 70 minutes de musique au compteur, le groupe n’évite que partiellement la redondance. En effet, les structures des morceaux sont souvent répétitives, tandis que le chanteur manque parfois de variation et de puissance dans ses parties vocales. Avec deux ou trois titres en moins la galette aurait sans doute gagné en concision, au lieu de s’étendre inutilement dans des développements trop prévisibles.
Au final, on passe un bon moment à l’écoute de ce second disque de STORMZONE, même si l’originalité n’est pas le point fort du groupe. "Death Dealer" est conseillé en priorité aux amateurs de ce créneau musical. Pour le reste, force est de constater que l’on frise quand même la réunion de seconds couteaux sur le retour…
Rédigé par : up the irons | 13/20 | Nb de lectures : 12338