Stormy Night est un groupe belge qui avec ce premier album (qui succède à une démo sortie en 2002) peut prétendre au titre d’artwork le plus moche de la décennie ! Depuis mes débuts métalliques, j’ai eu l’occasion de voir pas mal de pochettes, mais cette pseudo sorcière/empereur Palpatine (Star wars), avec des phares à la place des yeux est aussi réussie qu’un discours de politicien est sincère…
Difficile donc avec un tel premier contact de prendre le groupe au sérieux. Et pourtant, la musique distillée par ces quatre Belges est on ne peut plus sérieuse. Les musiciens de Stormy Night pratiquent un heavy metal lourd, plombé, qui colporte tous les clichés inhérents au style, notamment au niveau du titre des morceaux : « Ball of thunder », « Power of the steel », « Storm of metal »…rien de neuf sous le soleil, d’autant plus que les morceaux ont pour beaucoup un air de déjà entendu. On pense tour à tour à Accept (« Ball of thunder »), Scorpions (« Warriors of the night », un des rares morceaux au tempo rapide) ou Judas Priest (« Purification »). Bon point : Stormy Night ne pompe que les meilleurs ! Et du coup les nostalgiques du heavy metal des années 80 seront conquis par cet opus. Malheureusement les morceaux, pratiquement tous mid-tempo, s’enchaînent sans que rien ne décolle vraiment. Quelques bonnes idées parsèment malgré tout l’album (le riff épique de « Island of terror », le refrain de « Storm of metal »), mais sont trop rares pour que l’on puisse se laisser séduire par cet album. Enfin, l’anglais pratiqué par le chanteur du combo est plus qu’approximatif (ah ces « r » roulés sur « Island of terror »…).
Seuls ceux qui pensent que le heavy metal « c’était mieux avant » pourront donc trouver un quelconque interêt à cet album de Stormy Night. A écouter…les yeux fermés !


Rédigé par : gegers | 11/20 | Nb de lectures : 12075