Derrière cette pochette affreuse, représentant une véritable insulte à l’esthétisme, se cache la seconde signature du label français Destructive records. Après NECROBLASPHEME, c’est au tour de STORMRIDER de faire son entrée fracassante avec son tout premier album. Issu de l’underground suédois, STORMRIDER nous propose là une galette particulièrement alléchante enregistrée et produite au studio Abyss par le père Tägtgren. Je ne vais pas vous refaire le CV du Monsieur mais il faut savoir qu’une bonne moitié des groupes suédois black ou death sont passés entre ses pognes depuis ces quelques dernières années. J’avoue que mon scepticisme naturel fut de courte durée dès ma découverte du groupe. Si musicalement STORMRIDER est définitivement un groupe tendance old school, il n’en est pas pour autant resté figé dans les stéréotypes du genre et propose avec « First battle won » un habile amalgame entre le death métal et le black. La ligne conductrice des onze titres présents sur cet album est constituée de gros riffs accrocheurs death/thrash dans la lignée de VITAL REMAINS (« Into battle ») à laquelle se trouvent étroitement attachées les mélodies d’une guitare inspirée qui rappelle parfois DISSECTION (« The other side »). Mais, au fil de l’écoute de ce cd, d’autres noms viennent à l’esprit comme AMON AMARTH pour le côté pesant de certains passages ou encore NECROPHOBIC pour l’atmosphère death/black blasphématoire qui se dégage de ce cd. Les titres sont construits très intelligemment afin de ne susciter l’ennui à aucun moment. Entre breaks heavy et blast beat endiablés STORMRIDER ne laisse pas une seule minute de répit « First battle won » est une véritable déclaration de guerre. Ajoutez à cela un chanteur qui parvient à passer des growlings aux hurlements black avec une aisance hors du commun (les lignes de chants sont même parfois doublées avec les deux voix) et vous aurez un aperçu de la recette miracle de ce cd où l’ennui et les longueurs ne sont pas de mise. STORMRIDER est le type même du groupe qui a tout pigé et qui n’a pas voulu se figer dans les stéréotypes du death métal. Certes, on est en territoire familier à tendance old school mais les diverses inspirations parfaitement intégrées et digérées font de ce cd une vraie petite merveille. Le seul bémol revient tout de même à la production : les basses sont tellement mises en avant que la clarté des guitares s’en trouve amoindrie et soumet la totalité de l’album à une sorte de son quelque peu étouffé, fort regrettable.
Maintenant, je me dois de pousser une gueulante : bordel c’est quoi tous ces disques excellents ??? C’est vrai quoi, si je mets des bonnes notes à tout le monde, ma crédibilité va en prendre un coup. Alors si des âmes charitables pouvaient bien composer un truc bâclé, bien mauvais que je puisse me défouler dessus, ça serait sympa, merci d’avance. En attendant, STORMRIDER c’est énorme (hélas !)
http://www.stormrider.cjb.net


Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 7503