STORMHUNTER - Crime and Punishment (Emanes) - 01/09/2011 @ 10h16
Les débuts de Stormhunter remontent à 1998, époque où plusieurs amis décident de monter un groupe de power/speed metal. Après d'incessants changements de line-up et une démo publiée, le groupe est dissous en 2002. Stefan Müller, aujourd'hui seul membre restant de la formation d'origine du groupe, décide à l'aide d'amis de l'époque de fonder un nouveau groupe sur les cendres de Stormhunter; le groupe Subsphere est né. Une démo sort en 2004, avant que le groupe ne tombe dans les oubliettes. Et puis, courant 2007, S. Müller, passionné qu'il est, décide d'écrire des titres et par la même occasion de réactiver Stormhunter. Entouré de nouveaux musiciens, Stefan et son groupe publient un premier album éponyme en 2009 avant de récidiver deux ans plus tard avec l'aide du label français Emanes Metal. Voilà pour la petite présentation, un poil compliquée, mais que l'on résumerait en disant, «Stormhunter est de retour, plus fort que jamais !»

Si vous avez tout suivi, vous vous êtes aperçu qu'il était question de power/speed metal et d'Allemagne, et le groupe n'échappera pas aux comparaisons et à ses influences, qui sont bien évidemment les ténors et grands noms du genre, Helloween (pré-1989), Running Wild, en tête. Doté de 10 morceaux, cet album fait place à la vitesse, tempos endiablés et riffs à 200 à l'heure vous accueillent en quasi continu, à quelques exceptions passagères qui se traduisent lors des intros ou breaks passagés. Rassurez-vous, ce n'est pas aussi immangeable que du Dragonforce (et pas aussi speed, heureusement !), mais pour ceux qui aiment quand ça va vite, avec un parfum old school et épique, vous devrez trouver de quoi apprécier sur les 45 minutes remplissant ce «Crime and Punishment».

Le chant de Frank Urschler, un peu trop monotone, pourrait être qualifié de «médium», car son timbre de voix n'est ni grave et profond, ni haut perché. Un peu éraillé, son chant dicte les rythmiques des morceaux. Des morceaux qui empruntent parfois à du Maiden ou du Manowar, le temps de tempos en cavalcades, qui si ils sonnent un peu clichés, permettent d'aérer l'album («Unholy Seed» et «Knights of Metal», morceau qui d'ailleurs expose de nombreux titres de classiques du metal dans ses textes pour un récital un peu kitsch, mais sincère). Comme je l'ai évoqué plus haut, cet album n'est heureusement pas sans arrêt à fond, et on apprécie l'escapade folklorique en introduction («Condemned Strangers» et son refrain influencé Running Wild) ou tout simplement les refrains qui se présentent à nous comme des accalmies, des «pauses» au milieu du torrent d'énergie déployé («Last Words», «Perfect World», «Reality, Fatality» ont chacun droit à leurs petits moments plus mélodiques et lents). Parfois ça va très vite et c'est bien fait (tel ce «Robot Age», un criant appel pour lutter contre la robotisation du monde, qui ne fait pas dans la dentelle et donne tout en un peu plus de 3 minutes), quand d'autres titres sonnent plus dispensables, «Inner Demon» et «The Final Battle» étant visés, le premier nommé ayant d'ailleurs un refrain trop répétitif et répété.

Le groupe a la bonne idée de placer en dernière cartouche le morceau épique du skeud, titre éponyme de 7 minutes de bravoure qui démarre en total antinomie avec le style du groupe: les premières minutes sont effectivement un déploiement sombre et funéraire de sonorités presque doom (avec le résonnement d'une cloche pour appuyer le propos), qui s'effacent petit à petit pour céder place au déploiement d'une cavalcade heavy qui lance par la suite définitivement le morceau dans des tonalités plus habituelles, soit riffing et rythme toutàfond. Après une dernière envolée de soli, le refrain se répète, pamphlet mélancolique qui parachève un titre classe, laissant l'auditeur sur une impression finale positive.

Un album qui si il n'est pas parfait de bout en bout devrait ravir tout amateur de heavy /speed, qui cherche à se mettre sous la dent un album énergique, sans fioriture, et sincère de la musique aux textes. Stormhunter ? C'est du bonheur.




Rédigé par : gardian666 | 15/20 | Nb de lectures : 12414




Auteur
Commentaire
Raoul Volfoni
Membre enregistré
Posté le: 01/09/2011 à 22h28 - (96479)

Je vais me laisser tenter:
la chronique est allechante,
Ca n'invente rien mais que c'est bon,
Emanes devient un symbole de qualite: Infinite Translation, Resistance et les almighty Hurlement.

Du Old school Heavy-Thrash-Speed qui poutre.

Long Live Metal!






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