Il y a des groupes qui d’emblée t’inspirent quelque chose de sympathique. Hop ! Tu écoutes une première fois, et tu ranges de suite le groupe dans la catégorie des G.S.A.E (Groupe Sympa A Ecouter… ou sa variante pour les plus jeunes Groupe Stylé A Ecouter LOL).
Stoneburst a un visuel simple mais agréable à regarder. Le groupe apparaît en photo (et en costards s’il vous plaît !) dans un décor industrio-apocalyptique du plus bel effet. C’est plutôt classique mais ça marche. Classique est aussi le nom de la galette, et c’est donc avec « The end » que les Stoneburst ont choisi de nommer leur premier méfait discographique.
La question est donc de savoir si les Stoneburst collent à cette image classique une musique qui l’est aussi.
Si on part du postulat que la musique des 90’s est désormais une musique au style, on va dire « reconnu », alors oui les Stoneburst font leur soupe dans une vieille marmite. Les boys ont donc le goût des bonnes recettes qui ont fait leurs preuves et qui possèdent des atouts majeurs : le fun, l’énergie et l’envie de se tétaniser les muscles en jouant viril (mais correct).
C’est donc à du power thrash metal qu’il faut vous attendre, dans la lignée de ce que certains grands groupes pratiquaient il y a quelques années. Les Stoneburst ne sont pas non plus englués dans la nostalgie, le côté un poil metalcore qu’ont parfois les riffs en atteste.
Stoneburst est un groupe de Lyon, qui évoluait il y a quelques années dans un metalo-doom à la Paradise Lost. Créé en 2004, le groupe a depuis évolué et a dévié de ses sombres influences vers un Thrash Stoner comme ils disent, autrement plus virulent et vindicatif que ses influences premières.
Le premier titre « Control/hate » a, avec son refrain « hooliganesque », un côté primaire mais fédérateur, qui doit sûrement faire mal en live quand il doit être repris par le public. Le morceau varie dans ses atmosphères et montre que le chanteur sait chanter et hurler. On sent quelques résonances à la Cavalera (à l’époque où il hurlait comme un veau) dans le timbre du bonhomme mais point de comparaison possible au niveau de la musique avec Sepultura ou Soulfly. Le reste de l’album perd un peu ce côté « fun » mais continue dans un registre mid Tempo à essayer de rivaliser avec l’archétype de la bonne chanson power thrash : De gros riffs costauds et mémorisables, une rythmique lourde, des refrains mémorisables qui se prêtent à être repris en live et quelques passages mélodiques afin de cimenter le tout.
« Tie me with your boots on » et « When I’m drunk (the goat) » sont dans cette veine avec en plus quelques éléments directement hérités du Néo notamment quand la batterie appuie les riffs en frappant le rythme sur les toms ou encore avec les moments mélodique à la voix qui rapproche le groupe de ce que peut faire parfois Stone Sour. Le débit parfois à la limite du Rap rappelle aussi Corey Taylor ou quelques autres hurleurs un peu nerveux dans leur approche du verbe.
Quelques petits solis viennent parsemer le tout et c’est au final avec le dernier morceau « Cobrahead » que le groupe nous démontre qu’ils peuvent avoir le goût du morceau un peu planant typiquement stoner que tu te plais à écouter car il pose direct une ambiance et t’entraîne avec lui jusqu'à que les guitares aient fini de rugir (ou de vomir c’est selon).
La prod aurait mérité d’être plus « grasse » et un peu plus épaisse, le son tranchant des guitares manquant un peu de profondeur. Pour un groupe qui mise plus sur le groove que sur les mises en place, ils gagneraient certainement à avoir un son plus dense.
Mais StoneBurst finit tout de même par tirer son épingle du jeu et s’en sort avec les honneurs à l’heure du bilan de ces six titres.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse dit-on… mais c’est pas grave car on leur demande juste de faire des étincelles.


Rédigé par : pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 11735