Ce qui est bien avec les groupes de grind, c’est qu’à la seule vue de la pochette on sait ce qu’on va écouter. Au vu du titre de l’album aussi, du reste… Pourtant Stoma ce n’est pas à proprement parler de la merde. Malgré une imagerie immonde et/ou comique (voir les photos intérieures…), Stoma nous balance un truc plutôt carré, bien rentre-dedans qui, s’il n’évite pas les clichés du genre, reste relativement efficace.
Le quintet néerlandais nous balance tout son savoir-faire en 16 titres et 28 mns. Le son est plutôt honnête, compte tenu du temps passé en studio (5 jours mix compris), et les quelques parasites ne sont pas très gènants. De toutes façons le propos n’est pas là. La démarche grind reste très proche de celle du punk, à savoir : urgence, DIY et rock n’roll. Les riffs des Bataves me font penser au grind de nos frenchies de Depraved, un mélange de punk et de gros riffs bien gras qui s’il n’est pas révolutionnaire, rempli à parfection son rôle. De temps en temps la tête bouge au rythme mid-tempo de la musique, signe d’une efficacité somme toute honnête. Les voix relèvent elles aussi du gimmick grind, à savoir alternance de voix aigues et de gros growls incompréhensibles. Deci-delà quelques samples de films de boules ponctuent le discours, comme d’habitude serais-je tenté de dire.
Bref, rien de neuf dans la démarche de Stoma, mais pour les amateurs de porn grind ça devrait suffire à leur bonheur. Vous voulez quelques titres ? « Sodomized at the gay parade », “Cum choked », “Feasting on a vegan cadaver »… Tout un programme !



Rédigé par : Ocean? | 11/20 | Nb de lectures : 11694