STILL IT CRIES – A Dedication (Twilight/Adipocere) - 26/09/2003 @ 15h17
Still it cries n’est pas le genre de groupe surmédiatique dont on parle sans arrêt, et quand bien même on le voudrait, ça serait dur de s’y retrouver. Entre des changements de line up incessants, des changements de styles (ça peut arriver), et pire des changements de noms à plusieurs reprises (Agnostica et Engrave entre autres) il y a de quoi se perdre. Apparemment les choses se sont stabilisées (au moins pour cet album) et tout le monde s’est mis d’accord. Aujourd’hui le groupe s’appelle Still it cries et joue une musique d’hier.
Je m’explique avant que les fans ne me lapident. Au lieu de suivre la mode (death de l’école de Göteborg par exemple, quitte a changer de style sans arrêt autant en prendre un qui marche) le groupe a choisi de rester fidèle à un style bien précis : le death métal à tendance gothique, comme il se pratiquait il y a quelques années. On trouve quand même quelques rythmiques un peu plus modernes (notamment sur les premières minutes du premier morceau) mais ces velléités d’évolution sont vite balayées et le groupe à tôt fait de retourner sur un chemin bien balisé. Difficile donc d’être surpris en écoutant l’album, d’aussi bonne facture soit il. Si la fibre « envie de découverte » ne vibre pas, en revanche celle de la nostalgie est bien titillée au long des dix compos que compte l’album. Lâchons des noms maintenant histoire de savoir ou on met les pieds : Paradise Lost « du milieu » par exemple ou encore Novembre qui est un pu plus récent, pour vous donner une idée de ce à quoi on peut s’attendre au niveau ambiance (la mélancolie et à l’honneur pour ceux qui seraient largués). Musicalement, l’affaire est rondement menée et même si le groupe est jeune dans sa forme, les musiciens qui le composent sont expérimentés et remplissent le cahier des charges du style haut la main. Rien ne manque pour que les amateurs de cette sorte de métal soit comblés. Alternance de vocaux gutturaux et de chant clair sur l’ensemble des titres, la voix prend d’ailleurs des accents très plaintifs sur un titre comme « no farewell », de quoi donner la chair de poule aux plus endurcis. La sempiternelle intro au piano est elle aussi de la partie sur le titre « a dedication » (toujours efficace). Pour faire bon poids on introduit également quelques accords de gratte sèche sur le cinquième morceau. Comme il s’agit à la base de death on trouve quand même notre lot de riffs entraînants et efficaces « the tomb of the unknow ». Signalons également que les guitares partent en solo quand le besoin s’en fait sentir, mention bien à celui de « I conquer your world »; comme je disais plus haut, tout y est. Certains passages plus « rock » dans l’esprit ne sont pas sans rappeler « The black league », la voix du chanteur un peu rauque renforçant cette impression pour terminer avec les comparaisons. La production aussi est à l’ancienne, celle ci est convenable mais on sait à l’entendre quelle ne sort pas tout droit des usines fredman ou abyss, de toutes façons pour cette musique elle colle plutôt bien.
Bref Still it cries ne révolutionne pas le genre mais l’album s’écoute sans mal. A défaut d’être hyper personnelle la musique est suffisamment bien jouée pour que l’auditeur passe un agréable moment.
Rédigé par : dark tranquilou | 13.5/20 | Nb de lectures : 7321
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Je m’explique avant que les fans ne me lapident. Au lieu de suivre la mode (death de l’école de Göteborg par exemple, quitte a changer de style sans arrêt autant en prendre un qui marche) le groupe a choisi de rester fidèle à un style bien précis : le death métal à tendance gothique, comme il se pratiquait il y a quelques années. On trouve quand même quelques rythmiques un peu plus modernes (notamment sur les premières minutes du premier morceau) mais ces velléités d’évolution sont vite balayées et le groupe à tôt fait de retourner sur un chemin bien balisé. Difficile donc d’être surpris en écoutant l’album, d’aussi bonne facture soit il. Si la fibre « envie de découverte » ne vibre pas, en revanche celle de la nostalgie est bien titillée au long des dix compos que compte l’album. Lâchons des noms maintenant histoire de savoir ou on met les pieds : Paradise Lost « du milieu » par exemple ou encore Novembre qui est un pu plus récent, pour vous donner une idée de ce à quoi on peut s’attendre au niveau ambiance (la mélancolie et à l’honneur pour ceux qui seraient largués). Musicalement, l’affaire est rondement menée et même si le groupe est jeune dans sa forme, les musiciens qui le composent sont expérimentés et remplissent le cahier des charges du style haut la main. Rien ne manque pour que les amateurs de cette sorte de métal soit comblés. Alternance de vocaux gutturaux et de chant clair sur l’ensemble des titres, la voix prend d’ailleurs des accents très plaintifs sur un titre comme « no farewell », de quoi donner la chair de poule aux plus endurcis. La sempiternelle intro au piano est elle aussi de la partie sur le titre « a dedication » (toujours efficace). Pour faire bon poids on introduit également quelques accords de gratte sèche sur le cinquième morceau. Comme il s’agit à la base de death on trouve quand même notre lot de riffs entraînants et efficaces « the tomb of the unknow ». Signalons également que les guitares partent en solo quand le besoin s’en fait sentir, mention bien à celui de « I conquer your world »; comme je disais plus haut, tout y est. Certains passages plus « rock » dans l’esprit ne sont pas sans rappeler « The black league », la voix du chanteur un peu rauque renforçant cette impression pour terminer avec les comparaisons. La production aussi est à l’ancienne, celle ci est convenable mais on sait à l’entendre quelle ne sort pas tout droit des usines fredman ou abyss, de toutes façons pour cette musique elle colle plutôt bien.
Bref Still it cries ne révolutionne pas le genre mais l’album s’écoute sans mal. A défaut d’être hyper personnelle la musique est suffisamment bien jouée pour que l’auditeur passe un agréable moment.
Rédigé par : dark tranquilou | 13.5/20 | Nb de lectures : 7321