STIGMATA - The Wounds That Never Heal (I Scream) - 11/03/2010 @ 08h42
Cool, une nouvelle livrée de ces vétérans du NYHC ? J’en avais plus entendu parler depuis bien 5 ans, je croyais qu’ils avaient arrêté, j’en ai la stouquette toute raidie, comme dirait Cobra en découvrant un album de grind ouzbek. Eh bien non, pas cette fois, voici juste une réédition de deux de leurs albums pour le 20ème anniversaire de la création du groupe! C’est principalement une initiative du label, mais elle est plutôt bienvenue pour ceux qui n’ont jamais eu l’occase de connaître ce groupe, méconnu mais pourtant un des plus respectés de la mythique scène de New York.

Commençons par le commencement afin de resituer le groupe dans la fresque historique du hardcore, pour ceux, que j’imagine nombreux, qui n’ont jamais entendu parler de STIGMATA. Si le label et le groupe annoncent 1989 comme date de naissance, il faut tout de même préciser qu’il s’agissait déjà de la troisième mouture du même groupe à quelques membres près, Bob Riley et Mike Maney ayant dû en changer le nom plusieurs fois à cause de la réputation de gros durs pas faciles à gérer qu’ils se traînaient jusque-là. STIGMATA sévit donc depuis 1989 dans un style assez particulier, un hardcore très métallisé d’inspiration Cro-Magsienne manifeste, mais sans le blabla krishna, ce qui est toujours ça de pris, vous avouerez.

I Scream réédite donc ‘Hymns For An Unknown God’, le troisième album de STIGMATA, originellement sorti chez Too Damn Hype Records en 1994, et ‘Do Unto Others’, leur quatrième, sorti lui chez Victory Records en 1999. Je ne possédais à l’époque ces deux albums que sur cassette, et vous imaginez bien que je ne les écoute plus depuis un bail. Je me rappelle simplement qu’ils étaient sacrément différents, et c’est avec grand plaisir que je redécouvre ce groupe particulièrement sous-estimé, à l’instar de leurs acolytes Subzero que j’avais eu l’honneur de chroniquer ici-même.

Et le constat après profonde replongée dans l’univers glauque de ces gros lascars aux bras tatoués, c’est que j’apprécie finalement autant les deux albums, alors que j’avais une nette préférence pour la deuxième partie de leur carrière à laquelle correspondait ‘Do Unto Others’. Certes, les morceaux de ‘Hymns’ sonnent comme du Metallica avec un homme, un vrai, au chant, à savoir des riffs thrashy absolument pas originaux, des solis dès que l’occase se présente, en résumé un Cro-Mags beaucoup plus sombre en quelque sorte, ou un Merauder écoutable et appréciable si vous voulez, en comparaison du NYHC plus classique et bondissant de ‘Do Unto Others’ dans la lignée de Madball, 25 Ta Life et cie. Certes, la production, même remaniée un tantinet a posteriori (la basse et la batterie en bénéficient, ce qui est appréciable), rebutera les petits jeunes qui ne sont plus du tout habitués à ce style de mixage bourré d’écho et de dub, alors que celle de l’autre album est aux petits oignons, Victory oblige. Mais dans l’ensemble, les morceaux de ce premier album possèdent tous un cachet, une personnalité particulière qui collent bien mieux à l’univers sombre du groupe, pas si éloigné du Holy Terror imaginé par Integrity. Les mecs de STIGMATA n’aiment pas la religion, et ils le font savoir! Le point d’orgue de cet album reste le featuring d’Harley ‘Cro-Mags’ Flanagan (beauf de Riley dans la vie, c’était l’info Voici du jour) sur Burning Human, sa voix immédiatement reconnaissable apportant un souffle bienvenu tant le chant de Riley est intense sur toute la durée de l’album.

Toujours est-il que ‘Do Unto Others’ regorge lui aussi de morceaux valant le détour, tous plus empreints de groove les uns que les autres. La voix de Riley a gagné en nuance et s’en trouve de fait bien moins répétitive et usante à la longue, ce qu’il démontre parfaitement sur Can’t Bring Me Down ou Haunted By Memories. De cette période plus ‘jumpy-jumpant chantons ensemble les refrains tous en choeur’, je retiendrai donc Thru These Eyes et Violence With Violence qui sortent du carcan Madballien pour retourner quelque peu aux premiers amours du groupe, la haine et la morve. Je n’ai aucun doute que la majorité des coreux qui lisent VS préfèreront cet album au premier, tant il répond aux standards NYHC du siècle. A noter qu’I Scream nous gratifie d’une version live de Can’t Bring Me Down comme cadeau d’anniversaire, merci les gars!

Voilà une réédition pas inutile quoique surprenante des deux albums emblématiques de STIGMATA qui permettra aux fans de la première heure de se rappeler le bon temps en fumant une pipe dans leur fauteuil à bascule près de la cheminée, mais qui pourra aussi éduquer ces jeunes cons si prompts à oublier leurs racines. Merci I Scream pour le voyage dans le temps, en attendant une reformation du groupe, vu que c’est la mode !

StigMyspace - 183 téléchargements


Rédigé par : Candiria-Thon | Réédition -14/20 | Nb de lectures : 11306




Auteur
Commentaire
carnioxus
Membre enregistré
Posté le: 11/03/2010 à 08h57 - (81629)
"Do unto others" est un de mes albums préférés du genre, mais je passe mon chemin pour celui-là.
Riley est assez impressionnant en live.



xmaxx TOOTH
IP:84.101.195.164
Invité
Posté le: 11/03/2010 à 14h25 - (81652)
Clair, "Do unto others" est tout simplement énorme. Dans le Top50 du NYHC définitivement.

Orgasmatron
Membre enregistré
Posté le: 11/03/2010 à 16h56 - (81670)
Ptite préférence pour 'Hymns'. Super groupe! Même si j'ai les pressages d'origines, disque acheté depuis un (gros) petit moment déjà :)




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