Je dois avouer que même en fan absolu de guitare et de Shred, j’ai toujours plus ou moins été insensible à la musique de Steve VAI. Oh, pas à son style et sa technique, une des meilleures au monde, mais son univers musical dans son ensemble. J’ai comme tout gratteux qui se respecte son ‘Passion & Warfare’ au chaud à la maison, mais je ne l’écoute pour ainsi dire jamais. Et de ce fait, je ne suis que de très loin sa discographie. Alors aujourd’hui, je passerai pour le cours magistral sur son œuvre.

En revanche ce que je peux dire, c’est que cet album est magnifique ! Mis à part le premier titre qui est finalement assez chiant avec toutes ces voix pour nous raconter dans des langues inconnues (russe ? japonais ?) l'histoire de la lumière, les 11 titres restants sont somptueux. Somptueux à la fois pour le travail d’écriture, et le travail de guitare, mais surtout pour l’ambiance et la qualité musicale globale de l’ensemble. On sent qu’on est dans une autre catégorie que le petit zicos dans son coin, et que Little Stevie a vraiment quelque chose à nous raconter !

Ainsi, les titres alternent de la composition véritablement orientée guitare, et qui proposent des enchevêtrements de rythmique et de mélodies toutes intéressantes (‘Velorum’, ‘Gravity Storm’, ‘Weepin China Doll’, ‘Racing the World’, ‘Sunshine electric Raindrops’). Et de l’autre côté, on retrouve des morceaux où la guitare, même si toujours bien présente, se fait plus discrète, notamment face au chant, Gospel sur ‘John the Revelator’ et ‘Book of the Seven Seals’ ou magique et suave sur le magnifique ‘No More Amsterdam’. Le travail de rythmique est simplement magistral, avec notamment sa sept-cordes qui assène un groove incroyable sur certains passages.

Et puis ces mélodies ! Si on prend comme exemple les deux morceaux les plus calmes de l’album : ‘Creamsicle Sunset’. Ce titre est une ode à Hawaï, super calme et planant, où Vai nous fait véritablement vibrer dans une ambiance tropicale de ukulélé.
‘No More Amsterdam’, où l’alliance de la voix (je ne sais pas qui chante, mais cette voix était LA voix qu’il fallait à ce titre) et de la guitare est absolument magistrale, et nous emmènent dans un titre calme et apaisant vraiment très agréable.

Enfin, les soli. Il n’y a pas grand-chose à dire, c’est le niveau au-dessus de tout ce qui se fait, tellement c’est maîtrisé, construit, impressionnant de fluidité, constamment à proposer du nouveau (aussi bien techniquement que mélodiquement), et à chaque fois tellement à propos.

Bref, il semblerait bien que ce soit le premier album de VAI dans lequel je rentre avec autant de facilité. Y a pas, ce mec a du talent et du génie !


Rédigé par : BozKiller | 17/20 | Nb de lectures : 12887