Vous avez remarqué ? C’est l’année des Steve! Et pas seulement. C’est l’année des Steve guitaristes. Guitaristes et Anglais. En fait, c’est l’année des Steve Anglais guitaristes et un brin mégalo. Voilà ! Amusant, non ? Bon, pas grave ! Après Steve Hackett, Steve Howe, voici Steve Morse. D’ailleurs, c’est étrange mais beaucoup de guitar-hero s’appellent Steve. Tiens, encore un, Vai, Steve Vai. Et un autre, Steve Ray Vaughan. Ou Steve Satriani, Steve Malmsteen, Steve…non, là je m’égare. Bon, un œil sur la pochette et on sait déjà que ça sent la conserve, le petit bras, bref, le foutage de gueule. Pourquoi ? Prime Cuts est une série spéciale limitée, pack clim et peinture métallisée, que le label américain consacre à chaque fois à un artiste différent mais du cru. Une auto célébration en somme et à moindres frais. Ce coup-ci c’est donc Steve Morse, le sémillant cinquantenaire qui s’y colle. Bien sûr, il y a Terry Bozzio, Dave LaRue, James Murphy, Mike Portnoy, John Petrucci, Van Romaine, Jordan Rudess, Billy Sheehan et Mark Wood. Une brochette d’invités qui a de la gueule! Mais c’est malheureusement tout ce qu’on peut dire de gentil sur cette galette. Par contre on peut flinguer sans états d’âme le label qui, de sorties douteuses en hommages inutiles, se voit décerner la palme du label le plus tartuffe de la planète prog ! Passe que Prime Cuts ne soit pas un nouvel album de Morse ! Major Impacts 2, le dernier, n’a qu’un an d’age. Mais oser proposer un tel worst of d’à peine 50 minutes n’a aucun sens. Car le choix des titres est limité à ceux sortis uniquement chez Magna Carta –droits d’auteurs obligent- donc réducteur, donc peu intéressant et en tout cas pas significatif du tout de la riche carrière du virtuose de la 6 cordes. Le talent du gars n’est absolument pas en cause mais quand on pense qu’il a une douzaine d’albums à son actif, je me pose des questions sur les motivations du label. Et ce ne sont pas la reprise même excellente, comme La Villa Strangiato de Rush, The Clap, le bof ! hommage à YES ou le Quantuum Soup Liebig de Rudess qui apportent quelque chose de signifiant. En résumé, ce Prime Cuts, si ce n’est le plaisir de l’entendre, est une très mauvaise carte de visite pour qui ne connaît pas l’artiste !


Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 11611