Depuis plus de 35 ans, Steve Howe traîne son manche de guitare sur tous les fronts, toutes les scènes, dans tous les studios du monde. YES, ASIA, GTR, innombrables projets solos, on l’a vu partout. Dire que le personnage est incontournable est un euphémisme. Devenu légende vivante, il a bien entendu inspiré une quantité infinie de gratteux en herbe. Et malgré ou grâce à un jeu particulier -traduisez complexe-, il figure au panthéon des guitaristes progressifs aux côtés de Steve Hackett, Robert Fripp ou Alan Holdsworth. Sa façon d’explorer tous les univers du rock, du jazz, du blues, de la country ou du classique avec un égal talent force le respect. Toutefois, ce genre d’exercice peut sembler rébarbatif à qui n’apprécie que moyennement les digressions hétéroclites de l’individu ou de l’instrument mis en exergue. Généralement on entend dire : « les disques de guitar-hero sont chiants ! ». Pas toujours faux…On l’a vu il y a quelques semaines avec le dernier Steve Hackett dans un registre classique. Cependant, et à la différence de Metamorpheus, ce Spectrum porte bien son nom. De facture entièrement instrumentale et excepté le classique, il balaie toutes les influences du bonhomme dans les styles évoqués plus haut. De plus, il se voit ici accompagné d’une vraie formation électrique au complet. On retrouve Oliver Wakeman au clavier, le fils de son père, Tony Levin à la basse (Peter Gabriel - King Crimson) et les deux fistons de Howe, Virgil au moog et Dylan aux percussions. Avec une telle diversité, les connaisseurs ou amateurs d’éclectisme peuvent y trouver leur compte.


Rédigé par : Karadok | 13/20 | Nb de lectures : 10899