Le premier album studio (j'ai eu vent d'un tout premier album live) des Marseillais ne m'avait pas convaincu (les plus curieux devraient facilement trouver la chronique de l'époque)... Pourtant avec une formule ayant assez peu changé, STEREOXYDE arrive pour ce 2nd à faire mouche. C'est toujours assez influencé par IRON MAIDEN et ADX et c'est toujours le même chanteur, Doumé. Mais cette fois-ci, l'ensemble est bien plus convaincant, à commencer par le chant de Doumé qui passe de point faible (à mon avis) à point fort du groupe (avec de toutes petites réserves sur les envolées type falsetto à la King Diamond mais c'est utilisé avec parcimonie et, au finale, c'est suffisamment bien même si ça ne plaira pas à tout le monde).

Ce que je trouve fort sur cet album c'est la noirceur que le groupe a insufflée dans son métal mélodique. Noirceur qui atteint un sommet sur « L'Éthanol » d'une lenteur doomesque avec le côté heavy et écrasant qui lui sied. Les paroles, presque cliniques, qui décrivent une addiction à la vinasse, font presque froid dans le dos. Toutefois le groupe varie bien les tempos et fait toujours speeder sa musique comme sur « Sorcière », le premier titre du CD, par exemple.

Les thèmes abordés restent principalement sociaux mais aussi politique comme « Ange » que je suppose traiter de l’indépendantisme corse ou « Terre d'accueil » sur l'immigration et son traitement. Avec une incursion dans l'histoire avec un titre (« Histoire d'un conscrit ») qui fait référence à Napoléon et pour une fois pas en bien...

L'album est relativement court puisqu'on n'y trouve seulement 8 morceaux studio qui sont toutefois accompagnés par 2 titres live en bonus. Cela ne pause ne revanche pas un problème majeur et évite certainement un effet remplissage.

Les fans de MAIDEN et d'ADX peuvent cette fois-ci y aller sans problème, cet album-là c'est du tout bon !


Rédigé par : Papy Cyril | 15/20 | Nb de lectures : 12790