STEPHAN FORTE - The Shadows Compendium (Listenable/Pias) - 09/12/2011 @ 08h05
On peut dire qu’il était attendu cet album, voire même réclamé à cors et à cris par certains fans, car si ADAGIO est connu c’est surtout pour son charismatique leader, le virtuose de la sept cordes, Stephan Forté (et je dis ça sans aucunement diminuer les immenses compétences et qualités de ses comparses d’ADAGIO). Et donc avoir la possibilité de l’entendre s’exprimer dans le délicat exercice d’un album instrumental solo, c’est un peu le rêve éveillé de nombreux followers du personnage.
Et voici chose faite aujourd’hui avec « The Shadows Compendium », un album que Stéphan aura maturé pendant de nombreuses années. Et quel album ! Dès les premières mesures du hit en puissance qu’est « The Shadows Compendium », le titre d’ouverture, dans lequel on retrouvera en guest Jeff Loomis (ex-NEVERMORE), on comprend que l’on n’est pas là pour rire, et que ce premier album solo est à prendre avec beaucoup d’attention. Stephan a placé la barre très haute, déjà en termes de son et de production, résolument moderne et qui est l’écrin pour son style maintenant bien affirmé. Mais surtout on sent dans chaque titre une ambition certaine, une dimension musicale voulue forte et réfléchie. On rentre dans cet album avec une étonnante facilité, et on se délecte de la patte du maître, immédiatement reconnaissable : Stephan a une façon de faire sonner ses mélodies qui est bien à lui.
Ensuite on se prend dans les oreilles une déferlante de shreds plus intenses les uns que les autres, entre néoclassicisme boosté, plans ultra techniques et ‘pandanlagl’, déferlantes de notes et de descentes de manches avec panache. C’est millimétré, extraordinairement bien mis en place et exécuté. A cela j’ajoute les apports intéressants d’une belle brochette d’invités, tels IA Eklundh (FREAK KITCHEN), qui est de tous les projets, Glen Drover (ex-MEGADETH) ou Daniele Gottardo (Italian Shred God à la technique absolument à tomber par terre), qui apportent leur patte, pour dialoguer avec Stephan de belle manière. On s’amuse comme à chaque fois dans cette situation à découvrir à quel moment intervient tel ou tel guitariste, et bien souvent c’est le style pratiqué, différent de notre guitar-hero national, qui permet de s’y retrouver.
Au niveau de l’ambiance musicale qui est ici la base du travail, on peut dire que Stephan a trouvé avec « Archangels in Black » la direction musicale qu’il cherchait à exprimer, et à laquelle j’adhère particulièrement. C’est un Metal résolument sombre et moderne qui est la pierre angulaire de son œuvre, et sur laquelle il bâtit des mélodies tantôt noires et malsaines, tantôt entraînantes ou plus globalement tristes et prenantes. L’univers d’ADAGIO n’est bien évidemment pas loin, tant dans les compositions, qui font aussi largement la place aux passages progressifs et mélodiques, qu’à la basse et au clavier tenus par ses comparses de toujours. Bref les fans de son groupe seront ravis par cette offrande. Les fans de Shreds le seront tant le niveau est élevé, et il y a certains passages absolument somptueux (ça va faire chauffer les doigts aux travers du monde).
Mais ce que je retiens surtout c’est la dimension que notre homme a donné à sa musique. Il ne fait pas semblant, et a volontairement proposé un premier album d’un niveau clairement au-dessus de la concurrence, et ça se sent d’entrée de jeu. Rien que pour ça, bravo, l’effort a été apprécié !
Moui enfin "premier album" faut le dire vite, c'est pas un nobb non plus hein, Forte.
noob IP:192.44.63.164 Invité
Posté le: 09/12/2011 à 08h51 - (99063)
vous aurez bien sûr lu "noob"
BozKiller Membre enregistré
Posté le: 09/12/2011 à 08h53 - (99064)
Ben c'est bel et bien son premier album 'solo'... faut lire la phrase en entier, hein ;)
Raoul IP:78.230.73.86 Invité
Posté le: 09/12/2011 à 10h38 - (99070)
Je trouve ça courageux et une belle preuve d'humilité pour un guitariste virtuose d'inviter des mecs qui sont au moins aussi bon que lui sur son album solo.
La chronique m'a donné envie de l'écouter :)
someone in the forest IP:77.198.122.22 Invité
Posté le: 11/12/2011 à 22h02 - (99132)
j'avoue que la pochette (atroce à mon sens) me rebutait un peu, mais cette chronique me laisse à penser que je pourrais peut être me retrouver envouté comme je le fus par Sanctus Ignis donc je vais ptet me laisser tenter!
Deathcotheque Membre enregistré
Posté le: 11/12/2011 à 22h19 - (99133)
Pas un mauvais album, mais pas non plus la tuerie tant attendue: mention "peut mieux faire". Je retourne réécouter "The Sweet Path" de Manu Livertout & surtout "Avalanche Of Worms" de Levi / Werstler: 2 excellents albums instrumentaux que je vous recommande très chaudement!
Soul_Suffocate IP:82.65.58.69 Invité
Posté le: 12/12/2011 à 23h05 - (99145)
Perso je trouve cet album très bon et surtout très travaillé et soigné comme stephan a l'habitude de le faire. La plus grosse claque Adagio reste pour moi "Underworld" , album sur lequel le travail est énorme. En tout cas merci Deathcotheque pour l'album solo des mecs de Daath, je connaissais pas et ça déboite bien .
jeune ravioli IP:87.239.216.19 Invité
Posté le: 13/12/2011 à 00h34 - (99149)
Il envoie bien cet album! Des petits passages presque Djent!
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Ensuite on se prend dans les oreilles une déferlante de shreds plus intenses les uns que les autres, entre néoclassicisme boosté, plans ultra techniques et ‘pandanlagl’, déferlantes de notes et de descentes de manches avec panache. C’est millimétré, extraordinairement bien mis en place et exécuté. A cela j’ajoute les apports intéressants d’une belle brochette d’invités, tels IA Eklundh (FREAK KITCHEN), qui est de tous les projets, Glen Drover (ex-MEGADETH) ou Daniele Gottardo (Italian Shred God à la technique absolument à tomber par terre), qui apportent leur patte, pour dialoguer avec Stephan de belle manière. On s’amuse comme à chaque fois dans cette situation à découvrir à quel moment intervient tel ou tel guitariste, et bien souvent c’est le style pratiqué, différent de notre guitar-hero national, qui permet de s’y retrouver.
Au niveau de l’ambiance musicale qui est ici la base du travail, on peut dire que Stephan a trouvé avec « Archangels in Black » la direction musicale qu’il cherchait à exprimer, et à laquelle j’adhère particulièrement. C’est un Metal résolument sombre et moderne qui est la pierre angulaire de son œuvre, et sur laquelle il bâtit des mélodies tantôt noires et malsaines, tantôt entraînantes ou plus globalement tristes et prenantes. L’univers d’ADAGIO n’est bien évidemment pas loin, tant dans les compositions, qui font aussi largement la place aux passages progressifs et mélodiques, qu’à la basse et au clavier tenus par ses comparses de toujours. Bref les fans de son groupe seront ravis par cette offrande. Les fans de Shreds le seront tant le niveau est élevé, et il y a certains passages absolument somptueux (ça va faire chauffer les doigts aux travers du monde).
Mais ce que je retiens surtout c’est la dimension que notre homme a donné à sa musique. Il ne fait pas semblant, et a volontairement proposé un premier album d’un niveau clairement au-dessus de la concurrence, et ça se sent d’entrée de jeu. Rien que pour ça, bravo, l’effort a été apprécié !
Rédigé par : BozKiller | 17/20 | Nb de lectures : 14336