Enième groupe italien d’heavy/ power / symphonico –néoclassique, STEEL SEAL nous gratifie de son deuxième album, "Redemption Denied". Je vous avoue qu’à la première écoute je me suis sévèrement ennuyé, les trois ou quatre écoutes suivantes n’ont pas été davantage concluantes, la faute à une production mollassonne, un manque total d’originalité, des soli "boiteux" et un chanteur qui imite à souhait mais sans jamais égaler ceux qu’il copie. J’ai souvent perdu l’attention pendant ces premières écoutes, rendant la rédaction de ma chronique impossible.

Partant toujours du principe qu’un album, même s’il ne me plaît pas, plaira peut-être à quelqu’un d’autre, j’ai décidé de le laisser de côté quelque temps. Qui sait peut-être que je n’étais pas dans un bon moment pour apprécier cet album. D’autant plus qu’il m’arrive de relire des vieux Hard Rock Mag et de tomber sur des chroniques d’albums qui à l’époque s’étaient vu affublés de notes pitoyables, ce qui m’avaient convaincu de passer à côté de l’album chroniqué, alors que des années plus tard j’ai fini par écouter l’album en question et l’apprécier.

Je reviens donc, peu de temps après, plus serein vers ce STEEL SEAL. Et je vous avoue que mon point de vue est moins acerbe finalement, sur certains morceaux j’ai presque l’impression d’écouter un autre album (je dis bien "presque", il ne faut pas exagérer non plus, au niveau de ma notation on va dire que je passe de "sous la moyenne" à un peu au-dessus). Musicalement cela ressemble essentiellement à du ROYAL HUNT "made in Italy", du heavy/power néoclassique sans les claviers omniprésents. Certes, au moins un quart de l’album me paraît toujours aussi fade, stéréotypé et ennuyeux, mais l’autre partie peut faire passer de bons moments : rythmique entraînante et soli de claviers et de guitare ponctuant l’ensemble de façon éparse. De fait peu de morceaux sont homogènes en termes de qualité, ils alternes des passages répétitifs (souvent en début de morceau), avec des parties variés (basculement d’ambiance, solo bienvenu et passage chanté avec du feeling). On peut donc passer un bon moment, si tant est que l’on ait la volonté et la patience d’écouter l’album plusieurs fois.
Le chanteur, Thomas Vikström, qui succède au passage à l’énorme D.C. Cooper, fait finalement ce qu’on lui demande pour un chanteur de session, et même s’il n’a pas de timbre particulier, il est vocalement un bon chanteur qui sait varier son timbre (ce n’est pas pour rien qu’il est dans THERION).

Concernant la production, elle manque cruellement de basses, ne met pas toujours en avant au bon moment la guitare et aseptise la batterie. C’est, d’après moi, ce son qui gâche tout l’album.


Rédigé par : death_denied | 11/20 | Nb de lectures : 12757