STEELPREACHER - Hellraiser (Autoproduction) - 29/02/2012 @ 23h25
On dit souvent qu'il ne faut pas rigoler avec le metal ; moi je veux bien, mais quand on a entre les mains un groupe comme Steelpreacher, on peut se permettre d'esquisser un sourire. Être aussi, voire plus cliché que peut l'être ce groupe me paraît difficile, tellement Steelpreacher va loin dans ce domaine. Je dirais pas qu'il n'y a que les Allemands pour faire ça, mais c'est un peu une spécialité outre-Rhin d'aligner des groupes de heavy aux textes les plus kitschs et clichés qu'il soit, et une musique qui n'est pas non plus franchement renversante.

Steelpreacher, comporte dans ses rangs les 3 mêmes Kameraden depuis 10 ans (prêts à mourir pour le metal à tous les coups), et sort là un 4ème opus, « Hellraiser ». Après « Route 666 », « Start Raising Hell », et « Drinking with the Devil » on note une évolution de la part du groupe, puisque le nom de l'album tient en un mot. Blague à part, quiconque apprécie des groupes comme Manowar ou Metalucifer devrait trouver un certain plaisir à écouter ce heavy un peu bas du front, mais pas foncièrement mauvais. Il y a quelques temps j'avais chroniqué le groupe Pegazus qui lui alliait musique et paroles relativement minables, là Steelpreacher est loin de faire aussi mauvais dans un registre similaire, et bien lui en a pris. Évidemment, rien d'original, « Hellraiser » c'est 50 minutes d'un true heavy metal très traditionnel, sans mélodies ou moments d'accalmies. Parfois très speed et sans concession, comme « Atlantean Dawn » dont émane des relents de Running Wild, ou dans une approche plus primaire et hard rock (« Hellraiser ») fortement influencé par AC/DC, mais parfaitement disposé, la musique de Steelpreacher, aussi prévisible soit-elle laisse une bonne impression. C'est la passion qui parle et qui fédère à travers des morceaux aux allures d'hymnes, (« We Want Metal » en tête), construits autour de riffs bien couillus et intenses, et un chanteur, qui - s'il rappelle Eric Adams (Manowar), n'en est pas une banale copie, - s'exprime avec ferveur et envie (pour s'en convaincre, il suffit de l'entendre sur le refrain de « Forces of Hell » ou quand il se démène pour appuyer les lignes vocales du mid tempo «Give 'Em Hell »).

Heureusement, cet album ne répète pas 11 fois le même morceau, et c'est pourquoi on apprécie l'air enjoué, presque dansant qui parcourt « Locked and Loaded », titre incitant à picoler et s'éclater, ou l'aspect plus crasseux d'un « Bitchcraft », autant crade vocalement que textuellement. Preuve de son amour pour le heavy metal pur et dur, Steelpreacher propose en fin d'album une reprise du « Heavy Metal Hunter » de Metalucifer. Rien de spécial à dire sur cette cover des plus fidèles à l'originale, si ce n'est la production un peu plus claire. « Hellraiser » est marqué par son dynamisme et un bel entrain, des tempos rock'n'roll qui varient en intensité, mais restent souvent d'attaque et tonique. Assurément cet opus n'a rien d'incroyable, mais se veut avant tout fun et entraînant. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment être addict à ce genre d'albums qui finit un peu par lasser après plusieurs écoutes peu espacées, mais ces gars-là aiment tellement ce qu'ils font, que, quand on apprécie le style, on peut se dire, « ça », c'est du tout bon.




Rédigé par : gardian666 | 13,5/20 | Nb de lectures : 11622




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