Qu'est-ce qu'on peut demander à un nouvel album des SSS ? Une rimbambelle de morceaux courts qui défouraillent à bloc sans faire de détails... ah oui et avec cinq ou six petits « hits » qui te donnent l'envie de t'arracher les cordes vocales ainsi que celles de ton voisin... C'est simple non ?
« Problems to the answer » est donc la nouvelle livraison 2011 des Anglais furibonds de Liverpool. 25 morceaux, pas loin de 45 minutes de musique et pas vraiment le temps de faire des politesses. Mis à part le bien nommé « Strangenotes », les morceaux sont pliés en un temps record avec une violence dans le propos qui peut parfois surprendre, le groupe montant d'un cran niveau bourrinerie sur plusieurs chansons.

Toujours punk/crossover dans l'esprit, le groupe ne s'est pas ramolli bien au contraire ! On est vraiment pas loin du crust par moments et nul doute que si le son était plus crade, le groupe pourrait se la jouer « squat » sans aucun problème.
Les boys sont donc toujours énervés et agités... pas de gentilles intentions dans leurs méchantes litanies! Le style est donc dans la lignée de ce que l'on attendait de leur part, avec en prime des accélérations brutales qui donnent envie de servir de la soupe à la phallange à tout le monde !
Mais il ne suffit pas de garder la hargne pour faire un bon album. SSS a toujours écrit de petits hymnes qui fédèrent en live leur public comme un seul homme. «  Thrash with small mustach », « I'm Sick » ou encore « Toxic Bee », le combo nous a habitués aux petites pépites et on ne sera satisfait que s'il y en a suffisamment dans le gâteau ! Il nous faut des hymnes putain !
Même si je note une inspiration un peu moins manifeste que sur les précédents albums, le plaisir lié à l'écoute, reste bien présent. Quand on aime le combo, on se laisse vite aller à écouter l'album d'une traite en headbanguant de bon coeur. Les fans seront ravis, cet album a tout pour leur plaire ! Euh... par contre pour ceux que SSS n'excite pas trop, je pense pas qu'ils vont choper ici la trique de l'année.
Même si le groupe se permet un morceau ne dépassant pas les six secondes (« Direct action ») et plusieurs passages grind, SSS n'en devient pas pour autant un groupe de musique extrême. Je pense pas d'ailleurs qu'ils le veuillent... ils doivent juste avoir envie de pousser le tempo en faisant un maximun de dégats (et dans la majorité des chansons, ils y arrivent très bien !).
Le très efficace « Kill The floor », le grindesque « White Bread », le vénéneux aux tendances sucidaires «  Eat me Drink Me Burn me », le maidenien aux harmonisations à la tierce « Future Primitive » et le slayrien « Trapped inside two states of mind »... voilà en gros les morceaux que je préfère sur cet album et je ne doute pas une seule seconde que si vous avez aimé « The dividing line » par exemple, vous allez, vous aussi, vous faire une petite « hit list » des familles.
Le seul défaut vous l'aurez compris, c'est que la cascade de classiques est moins épaisse et opaque que lors des livraisons précédentes. J'aurais aimé une ou deux « killer song » de plus.
Toujours classique, SSS n'oublie pas qu'on les aime parce qu'on attend d'eux une musique efficace et vivante ! On aime à penser qu'ils agissent avec nous comme avec leur musique... direct à la jugulaire !


Rédigé par : Pamalach | 13.5/20 | Nb de lectures : 12705