SPYLOWN - Depth (Heimathome) - 25/12/2012 @ 22h37
La Suisse ce n’est pas que les banques, le chocolat ou la raclette. La Suisse est aussi un petit pays regorgeant d’incroyables talents assez spécialisés dans tout ce qui est « core » généralement (mais ne faisons pas de généralités). Qu’il soit « Hard », « Post » ou « Grind », il en ressort toujours d’excellentes formations qui ont généralement un petit truc en plus. Là, pour le coup, on est plutôt dans le « chaotique-death-grind-hardcore », patronyme un peu lourdingue que l’on raccourcira en « chaoscore » pour plus de simplicité. Et dans le genre SPYLOWN, de Terre-Sainte, se pose bien. Mais avant de parler plus en détail de leur second album, un petit pitch s’impose.

SPYLOWN est donc une formation suisse formée depuis 2003 et transportant dans ses bagages un premier album, « BronckX », sorti deux ans seulement après leur formation. Après moult changement de line-up, le groupe décide d’entamer l’écriture de sa seconde rondelle en 2009. Printemps 2012, « Depth » voit le jour au sein de l’écurie Heimathome Records, qui compte déjà en ses rangs quelques formation tel que ESKEYPE, HELMUT, VOICE OF RUIN, ainsi que les copains de Seb On Fire, MAKE ME A DONUT.

De prime abord, voici ce qui saute aux oreilles: SPYLOWN est le digne héritier de NOSTROMO. Que ce soit au niveau du style ou de la production, on tient là un des meilleurs rejetons de la regrettée formation Suisse qui, ne l’oublions pas, nous a pondu des albums monstrueux en son temps. Alors la question est simple : SPYLOWN est-il une simple copie de NOSTROMO ? Je ne vais pas laisser le suspense traîner plus longtemps en vous répondant que quand même un chouille.

Le « chaoscore » de nos petits Suisses est extrêmement proche de ce que pratiquaient leurs grands frères. Même rythmiques syncopées, même basse rugueuse mise en avant, même type de chant, et même production rugueuse. Jusque-là on se dit « ouais c’est un NOSTOMO-like quoi », mais en y passant plus de temps, en fait oui mais non. OK les similitudes sont ultra présentes, mais SPYLOWN a quand même mis du vin dans son eau pour se démarquer un peu. Là ce n’est pas juste un mélange de grind et de hardcore qu’on entend, on a aussi une bonne dose de death bien furibard et de crust cradingue comme on l’aime et mine de rien ça change un peu la donne.

Mais un tout petit peu. Car ce qui est assez gênant à l’écoute de « Depth » c’est qu’on a trop l’impression d’écouter le vaisseau spatial d’ALIEN. Je me répète peut-être un peu trop là-dessus mais c’est un fait. Malgré tout, ce second opus est résolument jouissif. Les douze titres présents s’en donne à cœur-joie pour nous bousiller les cervicales et les tympans. Un gros bordel qui suinte le cholestérol à fond la caisse, avec un mélange qui prend bien et colle direct aux parois. C’est couillu à mort, avec un seul objectif : trouver et détruire. Et à ce jeu-là SPYLOWN ont toutes leurs chances d’atteindre ce but sans problèmes.

Avec ses parties de grattes syncopées, tranchantes comme un fil de boucher, qui, épaulées par une basse über lourde et profonde, balancent un résultat véritablement destructeur et on est pas loin du carnage sonore. Et ce ne serait sans compter sur ce jeu de batterie marteau pilon, dont les parties mosh part level 1000 sont plus qu’approuvées ici, qui se charge de ratiboiser tout ce qui reste sur le passage après une telle tornade de violence. C’est compact et super gras, et ce n’est pas la production qui viendra entacher tout ce beau remue-ménage avec un son épais, un peu faiblard par moments, qui augmente le taux de testostérone directement. Pas de place pour la douceur durant les trente-sept minutes qui nous sont imparties, ça doit y aller et ça y va. L'objectif est atteint. Niveau des dégâts: total.

Alors on ne va pas tortiller du cul pour chier droit : SPYLOWN continue là où NOSTROMO a jeté l’éponge et nous sort un album sincèrement intense et brutal, à l’image de la cover, un coup de canon à boulets rouges. La production aurait mérité un peu plus de profondeur, mais ce manque (qui donne un certain charme tout de même) est irrémédiablement gommé par douze titres barbares 100% helvète qui nous déposent directement au rayon boucherie.

http://www.spylown.ch/ - 140 visite(s)

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Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14.5/20 | Nb de lectures : 11442




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