En bon branleur toujours à la bourre, je ne vous apprendrais rien qui n'ait déjà été écrit 150 fois ailleurs. Pour ceux qui en sont restés au forfait 56K&10 heures/mois Club Internet ou qui, mieux, ont le bon goût de refuser de lire autre chose que VS, je vous refais le topo: SPYLACOPA est un all-star band créé à l'initiative de John LaMacchia, gratteux des désormais flasques CANDIRIA, et qui a eu le soin de s'entourer de Greg Puciato, crevette hurleuse du DILLINGER ESCAPE PLAN, de la délicieuse Julie Christmas de MADE OUT OF BABIES, ainsi que de Jeff Caxide, bassiste d'ISIS de son état.

A l'origine, le projet n'avait pas vraiment la même gueule, John LaMacchia travaillant alors dans son coin à la création de paysages electro/trip hop hyper addictifs (maintenant introuvables, sic). Alors que désormais, stylistiquement parlant, SPYLACOPA fera frétiller tout ceux qui adorent voir Greg Puciato inonder THE DILLINGER ESCAPE PLAN de refrains de pétasses. Ca tombe bien, j'en fais partie. Faut avouer que ce con a quand même un sacré sens du refrain hyper-calorique qui coule tout seul dans les oreilles. Autour de lui, Julie Christmas voit sa participation se limiter à un petit titre, et ses collègues envoient ce qui pourrait s'apparenter à un gros rock/metal très travaillé au niveau du son et des ambiances. C'est vraiment hyper easy-listening comparé à leurs groupes d'origine, mais foutrement agréable à l'oreille. Comme l'indique leur nom, c'est presque l'inverse de l'apocalypse, du """""""""""""commercial""""""""""""" (vous remarquerez les discrets guillemets) comme j'aimerais en entendre plus souvent.

Reste que, sûrement limité par le format EP, le groupe semble avoir voulu balancer toutes ses idées aussi diverses qu'elles soient. Ce qui donne un premier jet certes très varié, de l'agressif aux plus introspectifs derniers titres, mais qui manque d'un véritable fil conducteur. Un aspect décousu qui, couplé à quelques riffs quand même assez facile façon neo metal, constitueront les principaux bémols du EP. Bref, SPYLACOPA se veut accessible et récréatif sans pour autant aller à la facilité (sauf à de rares endroits), et a à peu près toutes les cartes en main pour torcher une armée de tubes quand premier album il y aura. Mais ce side-project deluxe étant constitué de gens très occupés, je crains que ce ne soit pas pour tout de suite.


Rédigé par : Crown_Me | 07/10 | Nb de lectures : 10617