Après la Suède (avec, entre autres, Sparanza, Hellacopters et Spiritual Beggars), la patrie européenne du Rock psyché remis au goût du jour, c’est au tour de la Hollande de se coller à l’exercice ardu de faire vibrer un public encore accro aux sonorités seventies. Avec Spoiler, c’est l’art et la manière de replonger trente ans en arrière. Deep Purple, Rainbow, Black Sabbath, Led Zeppelin, et j’en passe, sont les sources à partir desquelles Spoiler prend vie. Ce dernier a eu la chance et l’honneur d’accompagner le combo US Hermano (incluant John Garcia ex-Kyuss) lors de sa tournée européenne, pour promouvoir la sortie du premier LP « Only A Suggestion ». Ce qui eu pour effet de relancer la carrière du combo, lui permettant aujourd’hui de sortir un nouvel album plus mûre, plus mélodique... et plus Rock’n Roll ! De même que les pour premiers EP « Electrifying » et LP « Mud ’n’ Glitter » (sortis tous deux en 2002), Suburban Records s’est chargé ici de la production artistique. Sachez tout de même que ce label compte actuellement dans ses rangs Hermano.

Le premier titre « Dirty Black Shades » débute par une introduction dans l’esprit d’antan, puis ce sont le chant Heavy de Jascha et les cœurs dans la même veine, qui accompagnent des riffs de guitares légèrement saturées (juste assez de saturation pour reproduire le grain vintage tant adulé dans ce style). Refrains et couplets s’enchaînent, entrecoupés de quelques solos et breaks classiques. Le cocktail est explosivement Rock, à l’ancienne, et sans trop de surprise. Mais, ce qui charme, c’est que l’on prête plus qu’une oreille attentive, les mélodies étant toujours présentes, de la première à la dernière plage. Ce que fait Spoiler, il le fait bien. Quelques effluves de Kyuss (« Geddon Manny’s »), voir même de Soundgarden (« Leech ») et Alice in Chains (flagrant lors de l’écoute du titre hypnotique « Drivin’ Till Sunrise ») se font sentir (agréablement, d’ailleurs), reflet de la touche contemporaine de l’album. Quelques éléments particuliers tels que guitares acoustiques, pianos et violons contribuent à parachever le tissu sonore. Au final, ce sont douze compositions plaisantes à entendre et à réentendre.


Rédigé par : DeadStar | 14/20 | Nb de lectures : 9087