Voici le deuxième album des américains depuis le départ de Neal Morse.. Octane ? Huitième ? Ma parole, mais ces gens là ont la science du titre équivoque et mystérieux ! C’est prometteur. En 2003, désormais orphelin de qui vous savez, le quartet sortait chez Insideout son premier album nouvelle formule, Feel Euphonia. Et là, reconnaissons lui d’avoir su passer le cap du départ de leur charismatique chanteur/compositeur. Peu nombreux y croyaient et moi le premier. L’emprise du quidam sur le groupe était tel qu’il paraissait difficile de lui accorder la moindre chance de survie après cet incident de parcours. Examen réussi avec mention ,donc. Toutefois, à la veille de publier ce second effort, la pression était palpable. Il fallait concrétiser et convaincre. Et le résultat est tout simplement double. Il peut apparaître inquiétant pour les fans de la période Morse. Car, hormis durant quelques séquences enfiévrées, comme dans l’intro de The Ballet Of The Impact, lui-même ouvrant la suite d’ouverture A Flash Before My Eyes, on ne retrouve pas la patte Spock’s Beard, celle qui l’identifie immédiatement et entre mille. (Une suite qui n’en a que l’apparence tant les 7 parties qui la composent sont intrinsèquement disparates.) On peut ne pas aimer Neal Morse pour son préchi précha envahissant. Toutefois, il serait malhonnête de ne pas lui reconnaître un sens inné de la belle mélodie (souvent inspiré par les Beatles), l’agencement de chœurs fabuleux et une science de l’arrangement qui fait pâlir d’envie bien des musiciens. De tout cela, Octane n’en a que très peu la marque. D’où l’esprit chafouin des nostalgiques de cette prime époque. Il peut tout aussi s’avérer rassurant pour ceux qui ont découvert le groupe avec Feel Euphonia et les partisans d’une nouvelle voie, celle qui explore davantage des contrées jusque là ignorées ou peu fréquentées par les Américains. Comme le troisième titre Surfing The Avalanche, franchement heavy au sens Metallicien du terme. Ou d’autres, d’essence (elle était trop tentante ;o)) progressive classique, c’est à dire ne cherchant ses influences ni dans un nostalgique et dérisoire retour en arrière ni dans le suivisme stricte d’un courant consensuel. Mais donnant davantage libre cours à une inspiration fraîche et vierge de tous repères. Quitte à la voir tâtonner encore à quelques reprises sur les futures créations des Américains. Quant aux titres couleur pop, malgré l’absence de la griffe Morse, c’est un des versants de leur musique quasi incontournable depuis ses débuts et vu la qualité, le soin apporté, on ne saurait leur en tenir rigueur. De toute façon, les musiciens de Spock’s Beard sont suffisamment blindés pour masquer certaines faiblesses de composition par une exécution et un timing infaillibles. Le chant de Di Virgilio, certes moins chaud et émotionnel que celui de son prédécesseur est une belle réussite et un autre de ses atouts majeurs. Pour conclure, je dirais ceci : au lieu de tergiverser sur l’irrévocable ( ?) départ de Morse et ses conséquences, je préfère me situer dans le camp des optimistes. Laisser le temps au groupe de s’affranchir définitivement de cet « encombrant boulet » et à l’album de gagner en persuasion me paraît être une bonne façon d’appréhender l’avenir du combo sous les meilleurs auspices. Spock’s Beard I est mort, longue vie à Spock’s Beard II !
Rédigé par : Karadok | 15/20 | Nb de lectures : 10514
Voilà un album que je suis impatient de découvrir. Malgré le respect que j'ai pour Neal Morse en tant que compositeur et surtout arrangeur, ce dernier a tendance a se complaire dans ce qu'il sait faire (par exemple les premières minutes de son dernier album "One" sont extrêmement proches des premières de "V" de S'sB). Avec "Feel Euphoria" le groupe est sorti de ses habitudes et a donné un nouveau souffle à sa musique. Si "Octane" enfonce le clou, on ne peut que s'en réjouir !
le_vieux_con Invité
Posté le: 26/01/2005 à 16h15 - (12986)
Voilà un album que je suis impatient de découvrir. Malgré le respect que j'ai pour Neal Morse en tant que compositeur et surtout arrangeur, ce dernier a tendance a se complaire dans ce qu'il sait faire (par exemple les premières minutes de son dernier album "One" sont extrêmement proches des premières de "V" de S'sB). Avec "Feel Euphoria" le groupe est sorti de ses habitudes et a donné un nouveau souffle à sa musique. Si "Octane" enfonce le clou, on ne peut que s'en réjouir !
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Rédigé par : Karadok | 15/20 | Nb de lectures : 10514