Le livret qui accompagne ce double album (triple pour la version limitée) reprend les propos sans ambages de Mike Portnoy lui-même:" ce disque est le digne successeur du Tommy des Who et du Lamb Lies Down On Brodway de Genesis." Comprenez :" ce disque est un chef-d'oeuvre!" S'il le dit, ça doit être vrai. En ce qui concerne les Who, vu mon grand age, ma mémoire me fait défaut et je ne possède pas l'album pour pouvoir en faire un rapprochement qui soit honnête. Par contre, le thême général du concept-album Snow ressemble comme un frère jumeau au double concept de feu-Genesis. Pour ceux qui l'auraient oublié, The Lamb raconte les errances d'un néo-punk(Rael) marginal confronté aux dures réalités de la jungle citadine. Hommage respectueux d'un élève à son mentor ou vulgaire plagiat d'un fumiste en mal d'inspiration? Difficile de répondre tant la frontière paraît mince entre ces deux appréciations. Reste que la musique du SPOCK'S n'a pas beaucoup évolué. Faite de mélodies sucrées chères à Neil Morse qui aime beaucoup les Beatles et de quelques moments intenses de progressif pur jus et de breaks savamment dosés; le tout reposant sur, il est vrai, une technique sans faille. Hommage ou plagiat? Le morceau intitulé Welcome In NYC est si proche du Back In NYC de Genesis que le doute n'est plus permis. A ceci près : The Lamb contenait la quintessence de ce que Genesis au sommet (à bout de souffle?) de son art, de sa forme avait à proposer. Il semble qu'avec Snow, Spock's Beard ait atteint les limites de l'exercice. D'ailleurs, il aurait gagner en concision en se limitant à concentrer sur un seul CD l'essentiel de ce qu'il avait à dire. Quand on pense que la version limitée comporte 3 cd...Bref, la boucle est bouclée et le paralllèle trouve ici son paroxisme quand vous saurez que Neil Morse a décidé de jeter l'éponge après la sortie de Snow et qu'il tire sa révérence pour se consacrer à une musique plus "spirituelle" selon la rumeur. Comme l'avait fait Peter Gabriel en son temps. En sorte, un final en apothéose qui laisse un peu perplexe. Alors hommage ou plagiat?


Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 7397