Dans la série des défonceurs de portes ouvertes, voici venu SPLATTERHOUSE qui a choisi le gore bon marché des films de série Z comme sujet d’inspiration. Quoi de plus naturel pour un gang de cet acabit, que d’aménager sa tanière chez Razorback rec ? Aucun des poncifs du genre ne nous est épargné : textes dégoulinants de raisinet, bandes sons et photos de films d’horreur. Bref, le genre de groupe qui devrait être interdit aux hémophiles.
Question ‘zic, on ne gagne pas en originalité puisque ce groupe de l’Oregon est un descendant de CARCASS et qu’il puise son essence aussi bien dans la période des symphonies putréfiées des brillants anglais que dans celle plus fine de l’insalubrité (les initiés m’auront compris…). Malgré cette paternité aussi évidente qu’encombrante, SPLATTERHOUSE s’en sort plutôt bien et « The House That Dead Built » est un album remarquablement bien ficelé. Entre passages grind tonitruants et riffs catchy de guitares accordées dans les talons, tout le monde trouve son compte. SPLATTERHOUSE nous pond ici une petite pièce d’orfèvrerie dont la clé réside dans une efficacité indéniable. Le fait que chaque membre de ce trio participe au chant apporte une pluralité intéressante aux vocaux. Pour terminer leur album en beauté (si j’ose dire) SPLATTERHOUSE a choisi de rendre hommage aux regrettés et fracassants DAHMER pour une reprise assez perso de « The Hillside Stranglers ».
Même si l’empreinte de CARCASS est omniprésente sur cette galette, on ne peut pas rester insensible à la maestria du groupe.
Un goût de « déjà vu » incontestable mais aussi maîtrisé qu’accrocheur. J’adore !


Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 8656