La Scandinavie est, semble-t-il, un vivier de groupes inspirés par les 7O's. Et c'est bien. Sans être "Stoner" pour un sou, Spearfish est tout simplement un trio suédois influencé par les pionniers du hard rock et en particulier le Rush de la toute première époque (74/76 pour être très précis, ce qui représente quand même quatre albums studio). Si la voix du bassiste, Thomas Thulin, est sans aucun doute très proche de celle de Stephen Pearcy (Ratt), elle rappelle aussi par moments celle de Geddy Lee. Certains "plans" basse, certains breaks de batterie et certains riffs de guitare ("What do you got?", "Running late", "Point of no return") n'auraient pas fait tâche sur un "Caress of steel", par exemple, sans oublier les ponts acoustiques ("Born again"), typiques de la bande Lee/Lifeson/Peart. Et quand bien même cette inspiration n'aurait pas trop sauté aux oreilles sur les premiers titres, le huitième, lui, sans être très différent,"fait très Rush" et pour cause : il s'agit de "Making memories" qui se trouve sur l'album "Fly by night" des canadiens. Une reprise "vérité"? Sans doute, mais cela n'empêche pas le guitariste, Peter Lundin, de nous offrir des solos très actuels (et pas piqués des vers) ce qui donne encore plus d'intérêt à ce deuxième album. Des musiciens de talent, donc, qui savent être à la fois influencés (il y a pire comme influence, non?) et garder une certaine personnalité, comme le gros riff de "Joystick (Losing control)", alternant avec des passages cools. Seul ombre au tableau, l'insipide ballade acoustique ("I'm yours",rien que le titre...) fait office de titre complètement dispensable,dommage.Ca reste en tout cas un album excellent, qui arrive à rendre facilement dépendant après plusieurs écoutes. A noter la présence de John Nitzinger sur deux titres et le groupe n'ayant pas, à priori, de site internet, ne cherchez pas car vous tomberez sur des sites parlant de Spearfish, bonne ville du Dakota du sud et de son fameux canyon.


Rédigé par : Cyberkakou | 15/20 | Nb de lectures : 6684