Vieux motard que jamais mais voilà le second album de SPAWN OF POSSESSION passé au crible de VS. Il est fort à parier que si vous aviez déjà repéré le groupe à la sortie de son premier méfait en 2003 ou lors de ses passages en France, cet album ruine déjà vos enceintes depuis une paire de mois mais dans le cas contraire permettez-moi de faire la lumière sur ce nouvel avatar.

Petit prodige de la scène suédoise, SPAWN OF POSSESSION avait réussi la prouesse de mettre tout le monde sur le cul et de crouler sous les plébiscites en l’espace d’un unique album « Cabinet ». Avec cette trouvaille, Unique Leader avait trouvé la perle rare qui allait lui ouvrir les portes de l’Europe et perpétuer à merveille la ligne conductrice brutal death technique du label.

Trois ans plus tard, une bonne centaine de concerts dans les pattes et revoilà nos Suédois de retour aux sulfateuses avec « Noctambulant » et son superbe artwork signé Pär Olofsson déjà responsable de la cover du dernier PSYCROPTIC. Et, mes aïeux, ce retour est à la hauteur des espoirs que nous étions nombreux à avoir fondés quant à l’avenir de SPAWN OF POSSESSION.

Il est vrai que lors d’une première écoute le premier titre « Inception » et ses nappes de synthé lyriques laisse planer le doute sur l’évolution du groupe mais on entre bien vite dans le vif du sujet avec la véritable déferlante qui suit. Très vite une première constatation s’impose, SPAWN OF POSSESSION a sacrément mûri même si son death métal est plus brutalement technique que jamais.

En fait l’un des changements les plus significatifs réside dans des mélodies toujours plus présentes qui s’immiscent et persistent au milieu de ce déploiement de force. Mais, le point sur lequel nos Scandinaves ont le plus progressé, c’est dans le travail de composition qui débouche sur des titres un tantinet moins complexes mais également plus efficace (si, si c’est possible). C’est désormais plus volontiers que le quintet freine sur les tempos pour gagner en puissance et surtout en variation. A l’image d’un titre comme « Sour Flow » qu’on pourrait presque qualifier de lent mais néanmoins incroyablement chiadé.
Construit autour d’un hallucinant duo de guitaristes visiblement bioniques, la musique de SPAWN OF POSSESSION se pare de riffs surpuissants, de lignes mélodiques délicates, de plans bien barrés et de solos assassins. Mais, ces atouts seraient-ils suffisants s’ils ne s’accompagnaient pas d’une mise en place micro-chirurgicale ?

On pourrait continuer longtemps cette chronique en lui associant une bonne demi-page d’adjectifs flatteurs. Sachez tout simplement que cette nouvelle galette enterre la majeure partie de la scène brutal death et pour peu que vous aimiez les groupes disposants de cet éclat de génie qui fait trop souvent défaut aux autres formations, il est fort à parier que ce disque sera déjà en votre possession et si quand bien même ça n’était pas le cas, je reste persuadé de l’impact qu’aura le titre en extrait si dessous.

Dans ma ferveur, j’oubliais presque de vous parler des quelques invités qu’on retrouve sur ce disque à savoir: Pat O’Brien (CANNIBAL CORPSE) venu pousser un p’tit solo, Robbe K (DISAVOWED) et Dusty (SEVERED SAVIOR) qui ont prêté leurs growls à la bête…


Rédigé par : Tonton | 17/20 | Nb de lectures : 14910