Space Odyssey est le dernier bébé d'un certain Richard Andersson, claviériste émérite de son état et que l'on gratifie souvent du nom de "Malmsteen des claviers".Ce qui n'est pas la plus mauvaise carte de visite quand on veut s'introduire dans le monde du métal. Sauf pour les lecteurs qui se couvriront d'urticaire à la simple évocation du guitariste super-hero! Pour mener à bien ce projet, il s'est adjoint le concours de musiciens "top class" du heavy couleur néo classique dans un un registre proche de Majestic, Adagio, Time Requiem ou Symphony X. Citons pour ceux que ça intéressent ou qui connaissent, Marcus Jacob, bassiste de Talisman, Patrick Johansson, chanteur à la voix extrêmement puissante et qui s'accommode parfaitement du style choisi. A la gratte, on retrouve Magnus Nilsson qui n'est pas manchot non plus. Ce qui nous donne un combo tout à fait intéressant et qui pourrait bien être la "vraie" réponse à la suprématie des américains de Symphony X. D'abord, Embrace The Galaxy est un concept-album; ce n'est pas toujours, je vous l'accorde volontiers, un gage de réussite et de qualité. Mais là en l'occurrence, l'album tient remarquablement la distance et les compositions sont d'une foudroyante efficacité. Le thème qui touche à la science-fiction n'est pas sans rappeler les délires spatiaux-temporels de Arjen Lucassen d'Ayreon mais en plus puissants et sans les têtes couronnées que le hollandais volant rameutent à presque chacune de ses productions. En tout cas, ça joue bien, vite et fort! Ensuite, cet album se veut consensuel et équilibré: quelques titres franchement progressif sans être trop longs et d'autres plus directs, histoire de ne pas décourager les amateurs de compos basiques et de riffs répétitifs (je ne vise personne!). Personnellement, ça ne me dérange pas même si j'aurais aimé un peu plus d'originalité dans certains morceaux ce qui conduit inévitablement à la longue, à une certaine lassitude du quidam-auditeur. Mais ne faisons pas la fine bouche, cet album trouvera sans aucun doute des "clients" pour l'apprécier car il possède une énergie très communicative et une puissance de feu assez inégalée (hormis chez Symphony X) dans le monde du métal néo classique à tendance progressive. D'ailleurs, les claviers d'Andersson se taillent la part du lion bien entendu, au détriment des guitares, ce qui le différencie quelque peu des autres formations précédemment citées excepté peut-être Adagio qui assure dans ce registre avec le dénommé Codfert. Je vous aurais tout dit quand j'aurais mentionné le fait qu'il a été mixé dans le studio de Jonas Reingold, qui est, comme vous le savez, (ou pas!) le bassiste des Flower Kings. Gage supplémentaire de qualité quand on connaît le back ground et les aptitudes techniques du sieur Reingold. Voilà, j'ai bien aimé, c'est mon opinion et je la partage; à vous de vous faire la vôtre!


Rédigé par : Karadok | 15/20 | Nb de lectures : 7353