Mais quel est le problème d’Allen West ? Alors, dans l’absolu, on se dit qu’il y a deux solutions en gros : soit Monsieur est tellement fan de ces éternels rythmes pachydermiques directement chipés à Tom G. Warrior et au premier Celtic Frost qu’il se dit qu’il y a toujours quelque chose à en tirer, soit il s’acharne tout simplement parce qu’il ne sait rien faire d’autre. Sauf que mon petit doigt me dit que je connais déjà la réponse...

SOUTHWICKED, c’est donc le-retour-de-revanche-du-fils-deuxième-partie. Ou plutôt la quatrième tentative de West de se remettre en selle, après (dans l’ordre) OBITUARY, SIX FEET UNDER et LOWBROW. Et tant pis s’il s’est fait viré du premier et plus ou moins remercier du deuxième, non sans avoir ensuite fait imploser de l’intérieur le troisième à la suite d’une tournée européenne désastreuse en 2008. Une tournée si misérable que cela a poussé leur chanteur Rich Hornberger à, ensuite, laver son linge sale en public via leur page myspace. Grandeur et décadence.

Et pourtant, quatre ans après, revoilà de nouveau ce petit lutin désormais chauve, désormais entouré par quatre nouveaux amis empruntés à d’obscurs groupes belges de seconde zone (SHATTERED SOUL, KULT OF THORN) avec lesquels il reprend les choses presque exactement là où il les avait laissées avec le dernier LOWBROW. La seule différence vient peut-être du chant du dénommé Sven Poets, plus death de base dans l’âme par rapport à Hornberger qui avait, lui, un style plus rauque et thrashy. Mais pour le reste, les intros grandiloquentes à coups de grands coups de toms et de solos aériens sont sinon de rigueur.

Alors en cherchant bien, on trouvera peut-être une petite variante légèrement plus rock n’rollesque (« The Phantom Prince ») et un son un chouia plus moderne, bien que le tout ait été produit par Mark Prator collaborateur de longue date d’OBITUARY. Sauf que la musique est à l’image des paroles qui traitent exclusivement d’un sujet ô combien original, les tueurs-en-série : sans aucune surprise. Et sans la voix d’outre-tombe de John Tardy ni ce grain de guitare légendaire pour la soutenir, tout cela fait que ‘Death’s Crown’ finit par n’être qu’un pis-aller dont même les fans les plus acharnés d’OBITUARY risquent de se lasser bien vite…


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 08/20 | Nb de lectures : 12402