Projet solo d’Andrew Staehling à sa formation en 1997, SOULSCAR est presque devenu une décennie plus tard une affaire de famille puisqu'Alexandra (sa femme ? sa sœur ? sa cousine ? le site ne fournit aucune information là-dessus) a rejoint l’équipe maintenant solide pour quelques apparitions vocales. Elle a également pris part à l’écriture des paroles sur le nouvel album, le troisième déjà, mais le premier à arriver jusqu’à moi grâce à la bienveillance de Tonton qui devait se douter que les références à l’un de mes groupes de chevet, ANNIHILATOR (« Identity »), me combleraient au plus haut point.

Ceux qui connaissent déjà le groupe ne seront pas désorientés, le chant féminin mis à part « Endgame » suit fidèlement la voie tracée par « Character Assassination » et « Victim Impact Statement » qui l’ont précédé. Au programme, un thrash énergique et mélodique pas forcément novateur avec ses rythmiques à la suédoise fleurant parfois bon le vieux METALLICA (« This Demon Mine » et son intro en allers-retours façon « Disposable Heroes »), mais un thrash intelligent, varié et riche. Le premier contact laissera peut-être une impression de déjà-vu, en partie causée par un chant black devenu très commun, qui cèdera rapidement la place à une certitude beaucoup plus réjouissante, elle : celle que malgré tous les albums qui peuvent sortir dans chaque style, on peut encore tomber sous le charme d’un disque venu de nulle part et ne proposant rien de neuf. SOULSCAR n’est ni le nouveau IN FLAMES ni le nouveau CHILDREN OF BODOM, avec qui il partage pourtant quelques points communs comme ce goût prononcé pour les claviers et les solos, et alors ? Les morceaux sont efficaces, percutants (les blasts de « Hindsight »), et assez variés pour que l’album ne soit pas monotone malgré trois instrumentaux (« Sextraline », « Synesthete » et « Phoenix Tears ») qui ont cependant parfaitement leur place, une performance qui vaut la peine d’être soulignée compte tenu de l’orientation plutôt brutale d’ « Endgame ».

En effet, si les mélodies sont bien présentes ici, les tempos sont également très rapides et même les vocalises d’Alexandra Staehling renforcent les aspects brutaux des morceaux (« Endgame I & II »). Qu’on aime le vieux thrash américain ou celui, plus récent, venu de Scandinavie, SOULSCAR a pensé à tout le monde, à nous maintenant de faire en sorte que ce ne soit pour eux que le début du jeu !


Rédigé par : Dungorpat | 16/20 | Nb de lectures : 11623