Formidable, incroyable, époustouflant.
Une nouvelle fois, la surprise est au rendez-vous avec ces jeunes ricains issus de Santa Cruz.
Yes, des jeunots, car Son Of Aurelius s’est formé en 2009, et sort déjà son premier album.
Et doués, car les 5 membres sont indubitablement habiles, et techniquement irréprochables
Zéro déchet, 11 compos racées, musicalement travaillées et aucun passage inutile

C'est peu de dire que le quintet californien est doué. Car avec, entre autres, dans ses rangs un
Ex-Animosity (Chase Fraser, pour ne pas le nommer), autant dire que la technicité est
Très présente. Et, associé à une qualité trop souvent absente, l’opus présente un attrait réel.

Adeptes d’un style résolument moderne (tant via la prod' que musicalement), entre Death Technique et Death Core,
Les Californiens basent leur musique sur des riffs mélodiques, parfois acérés, mais très techniques donc, et
Bougrement travaillés. Dénué de passages clichés ou repompés, ici, tout transpire la passion et évoque forcément
Un ANIMOSITY qui aurait copulé sur THE BLACK DAHLIA MURDER, le tout éclaboussé et inondé de Death Core.
Mais sans aucune retenue, et avec une énergie et une envie communicatives.

En plus des arpèges mélodieux et techniques, et malgré une petite baisse d'attrait, tous les titres de l’album sont
Structurés sur des rythmes variés mais rarement mous, exclusivement headbanguants et souvent Mid-Tempos.
Très facilement assimilables, ils sont le squelette des compos, mais auraient peut-être gagné à être plus variés.

Si, de par le background musical du leader (Chase Fraser), la technicité des riffs est donc sans faille et
Omniprésente, cela n’entrave néanmoins pas trop la créativité du groupe, qui, loin d’être en berne, se manifeste
Particulièrement via des structures de morceaux très variées et réfléchies, peu classiques et plutôt plaisantes.
Outre l’aspect purement musical, primordial mais pas exclusif, la pertinence et l’intérêt de 'The Farthest Reaches'
Résulte également des prouesses vocales et du timbre de voix utilisé par le beugleur Josh Miller.
Irrésistiblement doué, le bonhomme évolue dans un registre assez classique (tout au moins pour le style), mais
Finalement adapté aux compos. Ses hurlements criards, principalement aigus, ultra convaincants et peu clichés, sont
Intenses et persuasif. Même si sa prestation manque franchement de variété, et de cris plus graves, on ne peut nier
Qu’il s’implique avec envie dans son rôle. Mais il gagnerait sans aucun doute (à mon humble avis) à incorporer
Une plus grande proportion de variations vocales. Cela permettrait de rendre l’ensemble plus accrocheur, attractif
Et intéressant ; car les cris aigus typiquement Deathcore, bien que de qualité, sont finalement assez banals et limités.

En terme de prod', rien à dire. Produit par Zack Ohren (All Shall Perish, Decrepit Birth), le son est massif, puissant, mais
Toutefois assez équilibré. Compact, mais pas trop impersonnel, pour ne pas se confondre avec les autres.

Inutile de dire que si l’originalité n’est pas le point fort du groupe, si 'The Farthest Reaches' n'apporte rien, il
Ne manque pas pour autant d’attrait. En plus de la qualité musicale, pas de quartiers, on note une hargne et
Une absence totale de calme (excepté un interlude), signe d’une passion réelle et d’une envie communicative.
Toutes les compos sont vraiment travaillées et recherchées, musicalement et lyriquement, et le côté déstructuré
Inhérent au style est assez bien retranscrit. Malgré les apparences, cet album est assez plaisant. inutile de se
Laisser embobiner par les rabat-joies, qui vous diront que c'est nul, qu’il vaut mieux aller écouter un autre groupe.
Et si vous aimez des groupes comme OBSCURA, ou THE FACELESS, ce 'The Farthest Reaches' devrait combler vos attentes.


Rédigé par : ..::Ju::.. | 6,5/20 | Nb de lectures : 13064