SONS OF NIHIL - Unfolding Destiny (Konklav Records/Season of Mist) - 10/05/2006 @ 10h29
A la manière d'un montage financier d'un gros groupe industriel, Sons of Nihil est issu de la fusion des groupes québécois Soter, Desecration et Singularis Y Spheria. Deux groupes de black et un de death qui ont désormais splitté et dont cinq des membres se sont acoquinés avec un claviériste. Le sextet n'en est point à son coup d'essai. Son premier album "Sons of Nihil" est sorti en 2000. Pour ma part, je les découvre sur leur second forfait paru l'an dernier et dont le titre orne cette chronique. Au passage, "Unfolding Destiny" est la première "release" de Konklav records, sous bannière Dead Sun Records.

Cinq ans entre les deux albums. Cela paraît long de prime abord, mais cela ne l'est plus après une écoute de la galette. Contrairement à ce qu'indique son patronyme, Sons of Nihil ne pratique pas un quelconque style dépressif et avare en notes. Bien au contraire, chaque compo est fouillée, très fouillée. Le groupe semble plutôt s'inspirer des canons musicaux que sont Arcturus ou Emperor, voire des groupes de death mélodique technique. Chaque titre est une occasion de faire évoluer les thèmes dans des circonvolutions variées et complexes. Appuyées par de nombreuses parties en chant clair et des nappes de synthé, le sextet exploite chaque mesure pour placer moultes notes. J'avoue que la logorrhée vire pour moi à l'overdose. Surtout que le discours n'y gagne pas en clarté, principalement à cause d'une production mal adaptée à l'effusion.

Donc, le son est bien le principal écueil de cet album. La basse est très avant, arpégeant comme une folle pendant les 40 minutes de l'opus. Le résultat très technique et impressionnant a toutefois un défaut: la basse prend énormément de place, avec un son medium (un peu comme Di Giorgio). Et du coup, elle mange la place de la guitare rythmique et d'un peu la batterie. De plus, au fil des sept titres, les lignes de basse gardent un peu le même esprit, chevauchant en tête de cortège à grandes échappées. Cela n'aide pas à se retrouver dans les méandres des compos touffues du groupe. Les guitares sont quasi inexistantes sans tripotage de l'equalizer, hormis dans les magnifiques arpèges en son clair. Les chants clairs sortent du lot, heureusement vu leur qualité. Mais cela reste un peu la foire d'empoigne pour se faire une place aux oreilles de l'auditeur. Je râle devant ces compos fouillées qui en deviennent fouillies.

Tout cela nuit gravement à la netteté d'un propos qu'on sent réfléchi. Les titres s'avèrent rapidement indigestes sans une attention de tous les instants et fatigants sans un moral d'acier. Je suis certain que les lecteurs les plus férus de technicité sauront trouver leur bonheur au coin des ponts et autres breaks de Sons of Nihil (je vois un auditeur de Asmodée au fond, là-bas). Pour ma part, je me trouve rebuté, non par les compos mais par la présentation choisie. Mon lignage royal m'interdit de manger du caviar dans une assiette en plastique.

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Rédigé par : Prince de Lu | 12/20 | Nb de lectures : 13262




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Commentaire
Engagé Manowar
Membre enregistré
Posté le: 10/05/2006 à 11h08 - (28354)
On entend vraiment l'influence d'Emperor!!!
Bof Bof pour moi qui ne suis pas tres fan de ce style...

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