Formé en début d’année 2014, le duo SONS OF CROM a déjà sorti un EP et présente son premier album Riddle of Steel. L’EP sorti en début d’année a permis au groupe de se faire remarquer par le label français Debemur Morti Productions. Avec un nom pareil, vous vous doutez bien que les Suédois ne donnent pas dans le goth metal à chant rappé. C’est bien sûr l’héritage de Robert E. Howard dont se réclament les deux compères, honorant le sinistre dieu apparaissant dans l’œuvre de l’écrivain. Au niveau des textes, SONS OF CROM s’inspire donc le l’œuvre d’Howard, de cinéma d’heroic fantasy mais également de la mythologie nordique. Et musicalement, le duo rend notamment hommage à Quorthon.

On pense forcément à BATHORY période Blood Fire Death à Twilight of the Gods à l’écoute de ce Riddle of Steel. Les influences musicales sont très claires, par exemple à l’écoute de "Victory", longue pièce épique de 12 minutes, sorte de synthèse de BATHORY, avec chœurs guerriers, mélodies épiques, chant clair et ambiances sombres et mystiques. Le premier titre rappelle également fortement le Maître, avec un titre plus rentre dedans, mais avec un solo typé heavy metal et toujours ces chœurs guerriers qui soutiennent un chant engagé.

Mais SONS OF CROM n’est pas qu’une vulgaire copie de BATHORY. Les suédois intègrent également dans leur musique des éléments plus folk, comme sur "Master of Shadows" et son intro très pagan. Le titre "Cimmerian Dance", porte très bien son titre avec ses envolées folk faisant effectivement penser à une bourrée barbare. Ce titre instrumental est aussi surprenant que rafraîchissant avec son côté dansant.

Le talent de composition est présent, puisque les sept titres sont assez variés, évitant la redondance et la monotonie qu’on peut trouver au style. De plus, SONS OF CROM évite le plagiat facile de BATHORY en incorporant des éléments plus folk, mais en gardant une solide base metal. On ne tombe pas non plus dans le houmpa metal ridicule de certains groupes finlandais. L’ambiance est généralement sombre, froide et guerrière. Les riffs rappellent à l’auditeur l’origine du nom du groupe. Si par moments le groupe manque un poil d’originalité, on lui pardonne pour deux raisons. Tout d’abord il s’agit du premier album. Et ensuite, le BATHORY-like, quand il est aussi bien fait, on lui passe ces erreurs de jeunesse. Finalement, mon plus grand regret est que les 2 suédois ne s’aventurent pas plus dans des longs morceaux épiques comme "Victory". Par Crom, voilà un bon album !




Rédigé par : Skay | 15/20 | Nb de lectures : 10464