Cette formation portugaise est née de l’amitié entre 2 étudiants alors qu’ils habitaient en même temps Bruxelles. (L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! disait le Général). En dotant le groupe et l’album de tels patronymes (sorti en 2003), ce groupe portugais se voit irrémédiablement rangée dans la catégorie « rock cosmique ».(Je n’ai pas dit « comique »). Pourtant, dans la bio qui accompagne le CDR, Sonic Pulsar revendique une certaine parenté avec Dream Theater, Rush, Ayreon. Confirmation partielle cependant. Car on est plus proche de ce qui fait l’ordinaire de Lucassen, à savoir un « prog rock opéra » coloré de touches métalliques et enveloppées de textures d’ambiance familières de l’esprit Vangelis que de métal progressif. Et, reconnaissons-le, avec moins de brio. En fait de groupe, il s’agit plutôt d’un duo composé d’Hugo Flores, chant, guitares, synthés, samples, rythmes programmés et de Carlos Mateus, claviers, guitares. C’est sans doute en raison de ce linup réduit que certaines faiblesses sautent immédiatement aux oreilles. Car qui peut le plus peut le moins ! Bien qu’ils soient fiers du travail accompli, ce que l’on peut comprendre, les 2 compères ne maîtrisent pas parfaitement tous les instruments, (batterie programmée et absence de vraie basse). Du coup, ils en font trop dans la démesure synthétique. Ils oublient qu’un bon disque, c’est avant tout un bon dosage entre une instrumentation bien calibrée et clairement agencée et une utilisation raisonnable des samples et autres artifices. Ce qui se traduit sur cette galette bien remplie (72‘), par d’inévitables ruptures et autres longueurs. Le chant également n’est pas toujours d’une qualité irréprochable. Juste acceptable. Les seuls bons points sont une indéniable recherche mélodique et les parties de guitares -riffs, arpèges ou solos- unique instrument à tirer son épingle du jeu. C’est trop peu pour attirer et maintenir une réelle attention. Souhaitons donc à Sonic Pulsar qui vient de recruter un troisième larron, plus de cohérence, une plus grande maîtrise, un style mieux défini et affirmé. Et par pitié, un chant à la hauteur et surtout, une vraie section rythmique !


Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 10703