Nom pas des plus engageants, influences avouées à demi-mots (DILLINGER ESCAPE PLAN, POISON THE WELL) qui laissent présager un metalcore bordélique et couillu bien foutu mais quand même un peu suranné, à chaque fois que j'ai pu croiser le nom de ce groupe sur le net ces dernières semaines j'ai eu un peu la flemme d'aller voir de quoi il en retournait vraiment. Mal m'en a pris, puisque même si SOME PEDESTRIANS ne va pas changer le cours de ta vie (mais qui le peut, hé!), leur second opus, "Blackbird", se révèle quand même loin d'être dégueulasse et au final moins prévisible que prévu.

Alors certes, l'empreinte des groupes cités plus haut est fortement appuyée. DILLINGER ESCAPE PLAN pour les structures et les riffs biscornus qui te font headbanguer en mode shuffle, les pianotages de manches et les divagations jazzy qui tiennent un peu plus que de l'hommage. Et la sensibilité brutale des vieux POISON THE WELL ("The Opposite Of December"!), chose qui fait plaisir à entendre même si c'est pas tout neuf. En effet, les petites mélodies tristounettes, les mosh-parts montées sur ressorts, le chant clair typé emo (moyennement maîtrisé ici, quand même), tout y est. Au niveau du cocktail proposé, on pensera donc à leurs défunts compatriotes du Plat 9ays de DEFDUMP, ou aux (autres défunts) Anglais de BEECHER.

Mais même si t'arrives à deviner ce qui trône en haut de leur pile de CD rien qu'en écoutant le disque, le mélange proposé est 'achement bien composé, les titres bien énergiques comme il faut. Et surtout, la chose qui m'a le plus surpris, c'est la voix, dégueulée dans les graves et bien puissante, souple et d'un timbre qu'on entend pas trop sur ce type de productions. Bref, ça sonne un peu comme une vieille recette remise au goût du jour avec prod' moderne, une valeur sûre qui déçoit pas. C'est pas aussi sage que prévu et plus que plaisant à entendre. Une bonne petite série B, quoi, leur reste qu'à vraiment arrêter de vénérer leurs idoles pour être en mesure d'offrir quelque chose de moins typé.


Rédigé par : Crown_Me | 14/20 | Nb de lectures : 11936